Le président du « Le Faso Autrement », Ablassé Ouédraogo ne digère pas le conseil gratuit que le ministre d’Etat, Simon Compaoré lui a publiquement donné lors de la conférence de presse qu’il a animée au siège du MPP le 8 août dernier. Réagissant à la Tribune publiée la semaine dernière par l’ancien ministre des Affaires étrangères (http://kaceto.net/spip.php?article387), le 2è vice-président du MPP avait répliqué : « Quand on sort d’un combat affaibli, anéanti, on doit avoir l’humilité de faire profil bas. En tout cas, si j’étais dans ce cas, walaï, j’allais me cacher pendant un certain temps ». Sur sa page Facebook, Ablassé Ouédraogo lui rend la politesse. On espère que cette bagarre de cours de récréation ne va pas durer

Nos ancêtres ont coutume de dire que : « Boang Han Naan Loub Fo, Fo Pa Yaanta Toub Yé ». Ce qui peut se traduire en français par : « Quand l’âne va te faire tomber, tu n’aperçois pas ses oreilles ».
Je voudrais, avec humilité, recevoir les sages conseils de M. Simon COMPAORE, Monsieur « Trois Totems », en lui rappelant que même s’il n’a jamais eu honte dans ses comportements et dans ses réactions, à son âge, il doit tout de même savoir ce que c’est que la honte.
Je demande au Vice Président du MPP, de jeter tout simplement un regard dans son rétroviseur pour accepter que son Parti a obtenu les résultats que nous savons, et lesquels l’ont propulsé dans ses fonctions actuelles, parce que les citoyens qui ne pouvaient pas vivre à Ouaga et à qui il recommandait de retourner dans leurs villages ainsi que les « caïlcédrats » se sont rendus aux urnes le 29 novembre 2015, pour leur donner la victoire. Pour cela, M. Simon COMPAORE devrait avoir le triomphe modeste et savoir se taire.
Monsieur Simon COMPAORE, vous, qui n’osiez pas lorgner du côté du Palais de Kossyam, vous y êtes aujourd’hui installé au poste de Ministre d’Etat en Charge de l’Administration Territoriale et de la Sécurité Intérieure, mais malheureusement avec toujours vos allures de « CDR Brouette » habillé d’une arrogance sans égale.
Si j’étais Simon COMPAORE, avec tous les déboires que je vis dans la gestion des dossiers de la sécurité de notre pays, je libèrerai le peuple burkinabè en remettant immédiatement ma démission du gouvernement et aller me cacher, tout simplement parce que je suis incapable d’assumer les responsabilités qui m’ont été confiées.
C’est d’ailleurs vos carences notoires qui ont contraint le Président du Faso à présenter de plates excuses et non pas des « regrets » à des citoyens dans leurs bons droits. Et quand le Ministre en charge des Libertés Publiques n’a pas la situation des positionnements des Partis politiques, comment peut-on être rassuré de sa gestion du Département ?
La sagesse nous rappelle d’ailleurs que « Le mensonge a beau courir, la vérité le rattrape en un seul jour. Le mensonge vient toujours à bout de son auteur ».
A bon entendeur salut !

Ouagadougou, le 10 août 2016
Dr Ablassé Ouédraogo