Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, a inauguré le 5 juillet 2018 dans la cité du paysan noir, la route nationale n°7 réhabilité, reliant Banfora à la frontière avec la Côte-d’Ivoire. Fruit de la matérialisation d’une promesse de campagne électorale du président Roch Marc Christian Kaboré, ce tronçon remis à neuf, permettra de renforcer le trafic avec le corridor ivoirien.

Les travaux de réhabilitation de la route nationale n°7(RN7), Banfora frontière de la Côte-d’Ivoire ont consisté à renforcer la couche de base, à reprendre le revêtement en bicouche et à élargir la chaussée. La réfection de la voie, longue de 72,850 km a débuté le 10 novembre 2017 pour durer 10 mois pour un coût de 6 757 943 467 FCFA. Entièrement financés sur le budget de l’Etat à travers le Fonds spécial d’entretien routier, les travaux ont intégré, selon le ministre Bougouma, « la réparation des déformations observées, le recyclage de la couche de base avec une amélioration aux concassés, la reprise de la couche de roulement en enduit superficiel bicouche, la réparation des ouvrages d’art, d’assainissement et de protection défectueux, la rectification du tracé aux virages accidentogènes et à la remise en état de la signalisation routière ». Ce sont ces travaux totalement achevés que le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a inaugurés le 5 juillet 2018 en présence de nombreuses autorités administratives et politiques.
Tour à tour, le gouverneur de la région des Cascades, JoséphineApiou Kouara, le maire de Banfora, Aboubacar Héma et les transporteurs ont tous salué la remise à neuf de cette route alors fortement dégradée et qui pourtant, ont-ils reconnu, joue un rôle important pour le développement de la région et partant du Burkina. Pour le maire Aboubacar Héma, l’axe est d’autant plus important qu’il traverse les communes de Banfora et de Niangoloko pour rejoindre la Cote d’Ivoire où vit une importante communauté burkinabè. En plus, a-t-il soutenu, il est un corridor d’accès au port d’Abidjan. M Héma a alors traduit la gratitude de sa population au gouvernement à qui il a demandé un accompagnement pour la construction de 46 ponts dans la commune de Banfora.

Les chinois sur le tronçon Banfora-Sidéradougou-Gaoua

Pour El hadj Amadou Soulama, porte-parole des transporteurs, la RN7 rénovée va permettre de prolonger la durée de vie de leur véhicule et par ricochet réduire le coût des transports. Il a néanmoins sollicité la réfection des routes Banfora-Orodara, Banfora-Mangodara et Banfora-Sidéradougou-Gaoua. Plus enthousiaste, Joséphine Apiou Kouara, la gouverneure des Cascades, a renchérit qu’elle « va permettre de désenclaver les Cascades, de faciliter les échanges commerciaux d’améliorer la sécurité des usagers et de réduire le temps et le coût des transports ». Le ministre des infrastructures, Eric Bougouma, a également mis en exergue l’importance de la route nationale 7. Pour répondre aux différentes doléances, il a souligné que l’axe Banfora-Mangodara sera bientôt réhabilité en attendant le bitumage. Dans la même dynamique, a-t-il annoncé, des négociations sont en cours avec les chinois pour bitumer le tronçon Banfora-Sidéradougou-Gaoua. « Ces différents projets qui accompagnent la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social tiennent à cœur le gouvernement et le président du Faso » a clamé le ministre Bougouma. Avant d’ouvrir officiellement cet axe à la circulation, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a indiqué que « compte tenu de l’état de dégradation avancée de la route, le gouvernement a mis en œuvre un plan pour la réhabiliter. Le mauvais état avait un impact sur le plan commercial, touristique, et un effet négatif sur la croissance et l’approvisionnement du pays. La route neuve va permettre d’intensifier les activités économiques et commerciales avec la Côte-d’Ivoire mais aussi d’améliorer le trafic des personnes et des biens. Je suis totalement satisfait ». Il a, à l’occasion, remis des attestations à 8 entreprises pour, a dit-il, les encourager à accompagner la construction nationale en mettant l’accent sur l’excellence et la qualité.

AIB