Les relations entre la direction de l’Office national des télécommunications et le personnel représenté par le Syndicat national des télécommunications (SYNATEL) ne sont pas près de s’améliorer. Hier, 25 juillet, lors d’une conférence de presse, le syndicat a dénoncé la mauvaise foi du directeur général, Sidi Naïmi et sa gestion solitaire de la boite.
Selon le Secrétaire général (SG) du SYNATEL, Souleymane So, la direction s’oppose à la mise en oeuvre du protocole d’accord signé en 2016 qui avait permis de mettre fin à une longue grève observée par les travailleurs. "Le directeur général a pratiquement rejeté tous les points du protocole d’accord, créant une nouvelle crispation dans l’entreprise », a révélé So.
Il y a quelques semaines, un mouvement d’humeur des travailleurs avait fortement perturbé les services de l’entreprise, créant des désagréments pour les clients ; une alerte que manifestement la direction n’a prise au sérieux. Selon toujours le syndicat, les lignes de clients tombées en panne ne sont pas réparées parce qu’il manque de matériel ou que les sous-traitants, réclament le paiement d’arriérés avant de faire le travail.
A vrai dire, les relations entre la direction et le personnel n’ont jamais été au beau fixe depuis la privatisation de l’ONATEL. Les grèves qui surviennent à intervalles plus ou moins réguliers montrent que les deux parties ne sont pas sur les mêmes longueurs d’ondes. Le SYNATEL n’a de cesse de dénoncer le manque d’investissement dans les équipements pour moderniser la boite et la rendre plus opérationnelle au regard de la forte demande de la clientèle conformément au contenu du cahier des charges.
"Depuis la privatisation de l’ONATEL en décembre 2006, Maroc Telecom n’a pas réellement investi dans les équipements ; il s’est contenté d’exploiter le réseau existant et aujourd’hui, non seulement la qualité des services a baissé, mais nous ne pouvons pas satisfaire les nouveaux clients", confie un cadre de l’entreprise.

Kaceto.net