Demain, se poursuit à l’assemblée nationale le débat sur le projet de loi sur le code électoral et son adoption en vue de permettre la participation de la diaspora aux prochaines consultations électorales. Alors que l’opposition est opposée aux dispositions du dit projet, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) demande au gouvernement de "ne pas céder aux surenchères démagogiques d’une opposition en perte de repères et qui se trompe de combat"

Un projet de loi sur le code électoral est soumis par le gouvernement ce lundi 30 Juillet 2018 à l’Assemblée nationale réunie en session extraordinaire depuis la semaine dernière.
Le Mouvement du peuple pour le progrès(MPP), au même titre que les autres composantes de la classe politique, a participé activement aux réflexions et aux échanges qui ont permis de déboucher à ce projet de loi. Il salue la démarche inclusive et participative qui a guidé le gouvernement dans son élaboration avec l’implication personnelle du Président du Faso Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE.
Au fil des échanges il s’est avéré que la seule volonté du gouvernement et de la majorité présidentielle n’était pas suffisante pour parvenir à ce consensus recherché surtout que certains participants à ce dialogue sont notoirement connus pour leur inconstance politique. Au gré des circonstances, ils tissent et retissent des alliances et veulent prendre en otage notre processus démocratique.
De ce que nous savons, les points de divergences portent principalement sur :

 Les documents d’inscription et de vote
 Les lieux de vote
 Le fichier électoral
Sur le premier point, le projet de loi retient comme documents la carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) et le passeport. Seul l’un ou l’autre de ces deux documents peut servir aussi bien pour l’inscription sur les listes électorales que pour le vote. Le MPP salue cette mesure qui constitue une avancée importante de notre processus démocratique en ce qu’elle assure la transparence, l’égalité citoyenne, la simplification et la facilitation des inscriptions et du vote. Le gouvernement s’est engagé par ailleurs à développer des initiatives permettant au plus grand nombre d accéder à ces documents.
En plus de ces documents, certains partis de l’opposition considèrent qu’il faut y ajouter la carte consulaire biométrique. Sans remettre en cause la qualité de ce document, le MPP estime qu’il est moins fiable que la CNIB et le passeport. En outre il n’est pas uniforme d’un pays à un autre. Il faudrait ajouter à cela qu’il n’est pas normal que les documents électoraux ne soient pas les mêmes pour tous les Burkinabè qu’ils aient leur résidence au pays ou à l’étranger.

Relativement au fichier électoral, le projet de code retient que seul soit pris en compte le fichier de l’ONI. Le MPP se félicite de cette innovation. Tout en permettant de réaliser des économies substantielles, cette mesure contribuera sans nul doute à résoudre des problèmes d’ordre technique et à alléger les documents de vote.
Pour les lieux de vote, et pour des considérations d’ordre sécuritaire, organisationnel et économique, le projet de code dispose que le vote des Burkinabè de l’extérieur doit se dérouler dans nos enceintes diplomatiques et consulats généraux à la différence de l’opposition qui considère que l’on doit installer des bureaux en dehors de nos ambassades.

Conformément aux engagements du président du Faso, c’est la première fois que les Burkinabè de l’extérieur vont participer à l’exercice du vote en 2020. C’est un événement important dans l’histoire politique de notre pays et cela doit être salué par tout le monde parce que le chef de l’Etat a tenu parole. Les velléités démagogiques pour empêcher ce vote ou d’en exploiter les failles s il ne se déroule pas dans les meilleures conditions ne passeront pas.
Le MPP considère que la démocratie burkinabè a atteint un niveau de modèle à travers les élections générales de novembre 2015 et il faut continuer à persévérer. L’ouverture prochaine du vote aux Burkinabè de la diaspora, en 2020, ne doit pas conduire à une baisse de la qualité de notre démocratie.
Le MPP est soucieux de l’élargissement de l’électorat à tous les Burkinabè de l’extérieur mais, il faut savoir avancer progressivement, pour le faire surement et bien.
Le MPP dénonce des comportements anti-démocratiques d’une partie de la classe politique burkinabè qui veut, de manière factice, créer une situation de crise pré-électorale. Il invite le gouvernement, qui est dans son rôle sur ces dossiers, à ne pas céder aux surenchères démagogiques d’une opposition en perte de repères et qui se trompe de combat.
C’est pourquoi il invite son groupe parlementaire à l’Assemblée nationale à voter comme un seul homme ce projet de loi.

Le MPP lance un appel à l’ensemble de ses militants et sympathisants ainsi qu’à tout le peuple burkinabè, au pays et hors du pays, à se mobiliser pour défendre leurs acquis démocratiques.

Démocratie-Egalité-Progrès
Lassané SAVADOGO

Lassané SAVADOGO
Secrétaire Exécutif National du MPP