Hier s’est ouverte dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, la huitième Commission tripartite Burkina-Mali-Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR). L’objectif étant de à trouver des solutions durables pour le rapatriement volontaire des maliens réfugiés maliens accueillis au Burkina depuis sept (7) ans

La 8ème session de la Commission tripartite Burkina Faso-République du Mali et
le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est ouverte hier matin 14 septembre dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères et de la coopération. La cérémonie d’ouverture a vu la présence du secrétariat général du ministère, Seydou Sinka, du secrétaire général du ministère malien de la Solidarité et de l’action humanitaire, Salifou Maiga ainsi que de la représentante du HCR, Ioli Kimyaci. Depuis sept ans (7), le Burkina accueille sur son territoire des réfugiés maliens et à la date du 30 août 2018, on en dénombrait 24390 sur un total de 139016 répartis dans plusieurs pays. Le rencontre d’hier, huitème du genre, vise, selon, Seydou Sinka, à permettre aux experts d’évaluer la gestion des réfugiés maliens sur le sol du Pays des hommes intègres. "Avec la crise que le Mali a connue en 2012, certains de nos frères maliens se sont retrouvés dans la partie Nord du Burkina Faso et depuis cette date, le HCR qui est le partenaire dans la gestion des réfugiés, a eu des discussions avec le gouvernement malien qui se sont soldées par la signature d’un accord en 2015 pour une bonne gestion de ces réfugiés et leur retour dans leur pays", a expliqué le SG du ministère burkinabè des Affaires étrangères. Il a invité les partenaires a toujours soutenir les gouvernements dans la gestion des réfugiés d’autant que la multiplication des crises dans le monde génère des déplacements parfois massifs de population hors de leurs pays et dont il faut s’occuper.

Pour le chef de la délégation malienne, Salifou Maiga, tout le travail qui est fait pour rapatrier les Maliens dans leur pays ne serait pas possible sans l’aide du Burkina et du HCR. Il a d’ailleurs remercié les deux partenaires pour les efforts qu’ils fournissent dans la prise en charge de ses compatriotes en attendant leur retour au pays. "Le Burkina Faso et le HCR sont vraiment des partenaires clés dans la gestion de ces réfugiés. Il faut cependant le signifier, tout ce qui est mi en oeuvre, c’est pour un rapatriement volontaire ; ceux qui sont prêts à rentrer seront pris en compte, mais le processus est lent" a-t-il déclaré.
Pour la représentante du HCR, Ioli Kimyaci, à cause des conflits qui perdurent dans la partie nord du Mali, des réfugiés ont été accueillis cette année dans la boucle du Mouhoun, "ce qui est nouveau par ce que jusque là, les réfugiés venaient dans le Sahel". Ioli Kimyaci, a révélé qu’il y a deux semaines, quelques familles sont rentrées au pays et elle espère que c’est un retour durable. C’est en tout cas, dans cette optique que le HCR s’est engagé à accompagner le Mali dans la réintégration de ceux qui ont décidé de retourner dans leur village d’origine. "Nous essayons de faire des projets d’autonomisation pour eux et éviter qu’ils ne deviennent un fardeau pour le gouvernement et pour qu’ils vivent en cohésion avec les communautés locales", a indiqué la représentante du HCR au Burkina.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net