Exceptées "les rares exceptions", le gouvernement burkinabè a assuré lundi, qu’il n’a jamais envisagé la généralisation de l’avortement, une éventualité qui a suscité une vive polémique, ces dernières semaines au Burkina Faso.

"Le gouvernement n’a jamais envisagé, n’envisage pas et n’envisagera pas la légalisation de l’avortement au Burkina Faso. Il n’existe aucun projet de loi visant un tel objet", relate lundi un communiqué du ministère de la Santé.

Le texte fait le point d’une tournée effectuée, entre le 13 et le 16 septembre 2018, par le ministre Nicolas Méda auprès de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME), de Sa Majesté le Mogho Naaba Baongho (Leader coutumier), de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) et du Service pastoral de l’Eglise Catholique pour la formation et l’accompagnement des responsables (SEPAFAR).

D’après le communiqué, ’’le gouvernement n’envisage pas de modifier l’état du droit positif en matière d’avortement et d’interruption volontaire de grossesse’’.

Le texte rappelle que selon la loi 025/2018, ’’l’avortement est une infraction et n’est autorisé qu’en de rares exceptions (viol, inceste, ou lorsque la santé de la mère ou du fœtus est compromise, ndlr)’’.

A la suite d’un plaidoyer fait en fin août par l’ONG américaine Susan Thompson Buffett, auprès des autorités burkinabè, en faveur de l’avortement pour ’’les filles en détresse’’, plusieurs voix ont dénoncé un projet qui aggravera selon elles, la dépravation des mœurs et le libertinage sexuel.

AIB