Trois ministres étaient face à la presse hier 4 octobre, Stanislas Ouaro, de l’Education nationale de l’alphabétisation (MENA), Alkassoum Maïga de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation et le Remis Dandjinou, de la Communication, porte-parole du gouvernement. Au menu des échanges, les rentrée scolaire et universitaire 2018-2019, et l’organisation d’une prière œcuménique demain 6 octobre.

La rentrée scolaire et universitaire s’effectue dans un contexte où certaines régions du pays sont toujours sous la menace d’attaques terroristes qui ont déjà causé la mort de nombreux Burkinabè, dont des acteurs du monde éducatif.
Afin de rassurer l’ensemble des acteurs du système éducatif ainsi que la population, des mesures ont été prises par le gouvernement pour que la rentrée s’effectue dans de bonnes conditions et que les enseignants et les élèves puissent travailler dans la quiétude.
Pour cette année scolaire, l’Etat burkinabè a opté pour l’anticipation au lieu de la réaction dans le but de préserver l’éducation dans les zones qui subissent les attaques. Il s’agit d’impliquer l’ensemble des acteurs de la sécurité des différentes régions sous le leadership des gouverneurs. Au plan pédagogique, l’année scolaire sera réorganisée pour les établissements ayant effectué moins de sept (7) mois de cours. Des cours supplémentaires seront dispensés aux élèves concernés sur une période de deux mois, soit du 15 octobre au 15 décembre 2018.
Stanislas Ouaro, a dressé le bilan des examens spéciaux qui se sont déroulés du 29 août au 20 septembre dans les régions du Nord et du Sahel. En ce qui concerne le Certificat d’études primaires (CEP), on enregistre un taux de pourcentage de 64,31%, comparable à celui de la session de juin écoulé qui était de 64,45%. Dans la région du Nord, neuf (9) écoles de la CEB de Banh ont réalisé 100% de taux de succès lors de cet examen spécial. Quant au Brevet d’études du premier Cycle (BEPC), on note également un taux de pourcentage de 42,86%, un résultat qui est sensiblement le même que celui enregistré à la session de juin passé qui était de 42,91%.

En prenant en compte les résultats de l’examen spécial et ceux de la session de juin, le taux de succès au CEP de la session 2018 est de 64,82%. Pour le brevet, le taux de réussite est de 42, 94% soit, 131212 admis. La session précédente, celle de 2017 a enregistré un taux de succès de 28,83% soit une amélioration de 14,11%.
Dans le détail, la région du Nord réalise un taux de succès de 44,31% et celui du Sahel 44,03%.
Quant au ministre de l’Enseignement supérieur, Alkassoum Maïga, il a indiqué que la reprise des activités universitaires sera marquée par l’organisation de deux événements, à savoir le Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT) et la première édition du prix d’excellence de la recherche scientifique.
En ce qui concerne la reprise des activités pédagogiques dans les universités, il faut dire que le bilan de la session du baccalauréat au plan national est entièrement établi et se présente comme suit : 38 324 admis, ce qui correspond à un taux de 40,90% contre 39,93% en 2017, sessions de juillet et de septembre confondues. L’université de Ouagadougou attend environ 5 000 admis de la Côte d’Ivoire qui viendront poursuivre leurs études supérieures au Burkina Faso. Les universités publiques attendent 40 000 nouveaux bacheliers avec la possibilité pour eux de s’inscrire en ligne via une plateforme dénommée "Campus Faso".
A la date du 3 octobre, 29 994 dossiers étaient déjà déposés en ligne et le ministre s’attend à recevoir au moins 80% des demandes d’inscription en ligne d’ici le 7 octobre. Pour cela, le ministère a prolongé le délai de dépôt des dossiers jusqu’au 14 octobre 2018.

Boris Chérif KPODA
Kaceto.net