Au Tchad, la nouvelle compagnie aérienne publique, Tchadia Airlines, a effectué son vol inaugural le 1er octobre. Détenue à 51% par le gouvernement tchadien, celle-ci va tenter de faire mieux que les deux précédentes compagnies publiques, aujourd’hui disparues.

C’est le 1er octobre que le Tchad a lancé officiellement sa toute nouvelle compagnie aérienne, baptisée Tchadia Airlines. Selon les premières informations, celle-ci se focalisera sur les vols internes, mais devrait également desservir quelques pays limitrophes. Réceptionné samedi dernier, le premier avion de la compagnie aérienne, un Bombardier Q400, a donc effectué son vol inaugural.
Une compagnie aérienne et un gouvernement, faces à de nombreux défis

Une compagnie aérienne qui n’est cependant pas certaine de connaître le succès. En effet, les deux dernières compagnies nationales ont toutes deux connu la faillite, la dernière en date remontant à 2012. À l’époque, Toumaï Air Tchad ne pouvait plus supporter les coûts astronomiques engendrés par son activité et a dû mettre la clé sous la porte. Entre 2012, date du dépôt de bilan et 2018, les vols nationaux étaient donc pris en charge par des compagnies privées.
Niamey, Douala et Bangui ainsi que quatre villes tchadiennes seront dans un premier temps, desservies par Tchadia Airlines qui va devoir relever le défi économique qui s’impose à elle. Premier accroc ? Le prix des billets, jugé trop élevé pour la majorité des Tchadiens. En effet, le vol inaugural, qui partira de Ndjamena, coûtera 100.000 francs CFA, soit l’équivalent de 152 euros. La question de la bonne gouvernance et de la gestion de la société est une seconde source de questionnement puisque, outre Toumaï Air Tchad en 2012, c’est Air Tchad qui a déposé le bilan en 2002. Heureusement, cette fois-ci, la compagnie aérienne pourra compter sur le soutien et le savoir faire d’Ethiopia Airlines qui s’est associée à hauteur de 49% au gouvernement Tchadien.

La Nouvelle Tribune