La conférence internationale sur les mutilations génitales féminines (MGF) a ouvert ses travaux lundi, dans la capitale burkinabè, au cours desquels, les experts se sont engagés à renforcer les stratégies spécifiques de lutte pour l’élimination de l’excision.

« Cette rencontre permettra de consolider l’engagement politique mondial, de renforcer l’action nationale et de planifier des stratégies spécifiques pour construire un vaste mouvement en faveur de l’élimination des MGF », a déclaré la ministre en charge de la Femme, Marie-Laurence Ilboudo/Marshal.

La ministre s’exprimait lundi à Ouagadougou, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale sur les MGF.

Pour la première responsable du département en charge de la Femme, l’élimination des MGF est possible avec l’accompagnement des acteurs sociaux, politiques et culturels.

« Il est plus que jamais urgent, mais aussi possible, de mettre fin aux Mutilations génitales féminines et d’épargner ainsi d’immenses souffrances aux femmes, tout en leur donnant plus de moyens d’influencer positivement l’évolution du monde », a précisé Mme Ilboudo, citant l’ancien secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon.

Selon la Directrice exécutive de l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), Fatoumata N’Diaye, les Etats doivent unir leurs efforts pour préserver les filles et les femmes des MGF

Mme N’Diaye a ajouté que l’UNICEF et ses partenaires travaillent sur un programme conjoint afin de galvaniser un soutien régional et mondial en faveur de l’élimination des MGF.

Selon des statistiques, le taux de prévalence de l’excision pour la tranche d’âge 0 à 14 ans est passé de 13,3% en 2010 à 11,3% en 2015, soit une baisse de 2 % en 5 ans.

En ce qui concerne « la tranche d’âge 15 à 49 ans, la prévalence a baissé de 8% passant de 75% à 67,6%.

Durant quatre jours, les participants venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique, de l’Indonésie et du Yémen vont échanger sur les bonnes pratiques et redéfinir de nouvelles stratégies et perspectives pour l’atteinte des objectifs d’ici à 2030.

AIB