Le CDP a effectué sa rentrée politique hier 18 novembre à la maison du peuple où des milliers de militants ont pris d’assaut les gradins. Une occasion pour l’ex parti au pouvoir de sonner la mobilisation de ses troupes dans la perspective de 2020.

C’est dans une maison du peuple comble que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a effectué sa rentrée politique hier 18 novembre sous le thème : "Face aux défis actuels et futurs, bâtissons un CDP uni, solidaire et conquérant"
Militants et militantes venus de toutes les provinces du pays ne se sont pas fait priés pour investir la cuvette de la maison du peuple, répondant ainsi à l’invitation du bureau exécutif national de l’ancien parti au pouvoir. Les cadres et tout ce que le CDP compte comme personnes ressources étaient là. On a même vu Arsène Yé Bongnessan au premier rang alors qu’il n’était plus apparu en public depuis la chute du président Compaoré en octobre 2014.
Devant un public surchauffé par les animateurs habituels du parti, à commencer par Gnama Drabo Paco, le président Eddie Komboïgo a fait un réquisitoire contre la gestion du pays par le Mouvement du peuple (MPP) et ses alliés.
Bien évidement, la question sécuritaire a été abordée et selon le président du CDP, le gouvernement a fait la preuve de "son incompétence à apporter la sécurité aux Burkinabè". Il s’en est aussi pris aux choix économiques du gouvernement qui pour lui n’apportent pas des réponses aux problèmes des Burkinabè. Il en conclut que le Plan national de développement économique et social (PNDES), le référentiel en matière économique et social du gouvernement est "un échec, un pétard mouillé" et a demandé au premier ministre Paul Kaba Thiéba d’en tirer les conséquences en rendant le tablier.

La rentrée politique du CDP a aussi servi de prétexte pour lancer sa web-tv, un canal par lequel le parti compte diffuser ses messages et communiquer sur ses activités.
Les membres du Haut conseil du bureau politique national, instance qui réunit les sages du parti, ont été installés de même que le programme d’activités pour l’année 2019 a été adopté. Le président Komboïgo a confié à la presse que la rapprochement avec l’Union pour le progrès et le changement (UPC) de Zéphirin Diabré qui lui avait tendu la main à l’occasion de son congrès de mai dernier, se poursuit et pourrait déboucher sur un accord dans la perspective des échéances électorales de 2020.

L’ombre de Blaise Compaoré, le fondateur du parti a encore plané sur la maison du peuple et le président où il a été chaudement applaudi.

Dominique Koné
kaceto.net