Au Burkina Faso, la révision des prix du carburant à la pompe se fera désormais tous les trois mois, a confié vendredi Remis Dandjinou, ministre en charge de la Communication, au lendemain d’une manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes à Ouagadougou, contre la hausse de 75 francs CFA sur le litre du gasoil et de l’essence Super au Burkina Faso.

"Il faut savoir que désormais, nous aurons un nouveau mécanisme de fixation des prix qui se fera tous les trois mois. Cette fixation des prix fera un peu la moyenne de l’évolution du baril sur le marché international pour ne pas avoir une indexation à la pompe qui soit trop fluctuante et qui permet à l’Etat de continuer à garantir un minimum de subvention et de ne faire marquer la hausse ou la baisse que lorsqu’il ya un certain nombre de seuil atteint", a déclaré M. Dandjinou lors d’une déclaration faite à une dizaine de correspondants de médias internationaux dans son bureau.

"Il s’agit de 75 francs CFA, lorsqu’on regarde sur la moyenne des trois mois, si la hausse dépasse de 75 francs CFA, il y aura un élément d’ajustement qui va se faire à la baisse comme à la hausse", a-t-il ajouté précisant que "lorsque durant un mois donné, nous avons une hausse qui dépasse 50 francs CFA sur le mois, immédiatement, il y aura une indexation sur le prix".

"Ce mécanisme doit nous permettre d’avoir aujourd’hui, une plus grande protection des ménages face aux fluctuations mais également une meilleure célérité de l’Etat face à un certain nombre de charge. C’est un élément qui doit garantir aux ménages burkinabè de mieux subir les chocs liés aux prix des hydrocarbures", a-t-il insisté.

Jeudi, à l’appel de la Confédération générale des travailleurs du Burkina Faso (CGTB) et de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), plusieurs milliers de travailleurs burkinabè sont descendus dans la rue de Ouagadougou et dans certaines villes moyennes du pays pour témoigner leur mécontentement aux autorités suite à la hausse du prix du carburant.

"Ce que nous ne voulons pas, c’est de donner l’impression que c’est une situation catastrophique. Non. Personne n’accepte de bon cœur d’augmenter ou de payer quelque chose plus chère. Il y a une réalité et nous devons tenir compte de la vérité des prix", a souligné M. Dandjinou rappelant que "malgré cette augmentation, la subvention de l’Etat reste supérieure à 50 francs CFA que ça soit sur le prix du gasoil ou celui du super".

Xinhua