L’épouse du président du Faso, Sika Kaboré, a pris part à un panel de haut niveau organisé à Manga dans la matinée du lundi 10 décembre 2018 sur les mariages d’enfants et les mutilations génitales. C’était en présence des membres du gouvernement et de décideurs de la région du Centre-sud.

La question du mariage précoce des jeunes filles et celle des mutilations génitales féminines préoccupe plus d’un au pays des Hommes intègres. Ces problématiques qui sont néfastes pour la jeunesse sont combattues depuis des années à travers différents programmes. Pour arriver arriver à bout de ces pratiques, le gouvernement burkinabè est passé par l’étape de sensibilisation, puis celle de la sanction.
Certains pensent, à tort, que le phénomène est derrière nous. Au contraire, dans certains endroits du Burkina, des jeunes filles souffrent toujours du fait des mariages précoces et des mutilations génitales féminines. L’épouse du président du Faso, Sika Kaboré, dans son combat n’a cessé de défendre la cause des jeunes filles et des femmes en général. C’est dans cette optique qu’elle a pris part le 10 décembre avec certains membres du gouvernement à Manga, à un panel de haut niveau pour parler de ces questions.
A cette occasion, Sika Kaboré a rappelé que le Burkina Faso est engagé depuis plusieurs décennies dans un combat contre les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants. Mais en dépit des efforts du gouvernement et des organisations de la société civile, la prévalence de ces pratiques restes toujours très forte dans notre pays. Selon les résultats de l’évaluation des plans d’actions 2009-2011-2013 des Mutilations génitales féminines (MGF), la prévalence des mutilations génitales féminines reste élevée chez les filles de 0 à 14 ans. Ce taux est de 7% dans la région du centre-sud et risque d’atteindre 50 à 60% chez les femmes de 15 ans et plus dans la province du Zoundwéogo.

Quant au mariage d’enfants, les statistiques indiquent que la prévalence des filles qui se marient avant l’âge de 18 ans est de 51,6%, faisant de notre pays le 5e pays dans le monde en matière de mariage d’enfants. C’est au regard des graves conséquences sur le plan sanitaire, psychologique et mental que ces pratiques qui peuvent provoquer comme la la stérilité, la déscolarisation ou la mort, qu’un groupe d’action de lobbying et de plaidoyer (Galop) s’est constitué.
Présidé par l’épouse du président du Faso et composé de l’épouse du président de l’Assemblée nationale, des épouse des membres du gouvernement et d’institutions nationales et internationales avec l’appui des partenaires, le GALOP a décidé d’apporter sa contribution dans ce combat qui vise à sauver des vies.
Le ministre d’Etat auprès de la présidence du Faso, Simon Compaoré, a félicité cette initiative dont le but est de lutter contre les mariages d’enfants et les MGF au Burkina. « Je suis d’accord avec ce combat que les femmes ont engagé parce que moi-même, j’ai deux filles et j’ai refusé qu’elles soient excisées. J’ai dû aussi attendre qu’elles aient au minimum 18 ans pour pouvoir se marier. Et je récolte le bénéficies à l’heure actuelle. Je vois que ces femmes ont raison de mener cette lutte qui vaut la peine d’être menée », a déclaré le ministre d’Etat Simon Compaoré.
Pour lui, au niveau du gouvernement tout est mis en œuvre pour accompagner de telles initiatives afin de gagner ce combat contre les mariages d’enfants et les MGF.

Hamidou Dicko
Kaceto.net