L’ex-parti au pouvoir au Burkina Faso, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), par la voix de son président intérimaire, Achille Tapsoba, a dénoncé samedi à Ouagadougou, « la mauvaise gouvernance du pays caractérisée essentiellement par des actes d’amateurisme de la part de certains dirigeants de l’Etat ».

« La situation nationale se présente de manière préoccupante dans la mesure où nous constatons que la pouvoir actuel, malgré ses efforts, est caractérisé par des hésitations, des tâtonnements et autres », a déclaré Achille Tapsoba à l’occasion de la 58e session ordinaire du bureau politique national du CDP.

Selon lui, il est évident que les problèmes qui se présentent à l’actuel gouvernement sont multiples et variés mais les signaux forts des nouveaux dirigeants du Burkina Faso sont toujours attendus.

« Il reste encore des attentes en matière de dialogue politique et une réconciliation nationale », a expliqué le président par intérim du CDP, avant d’ajouter qu’il convient de « renforcer le tissu social qui est dangereusement mis à l’épreuve par certaines actions du parti au pouvoir ».

Achille Tapsoba a cité, en guise d’illustration, les confrontations à l’issue des récentes élections municipales.

« Lors de ces échéances électorales, il y a eu des violences inouïes jamais vécues au Burkina Faso, à l’occasion d’une élection », a-t-il déploré.

Pour lui, tous les patriotes sont interpellés. « Il est normal de situer la responsabilité au niveau des premiers dirigeants du pays, mais il est également normal que chacun tire sa responsabilité dans cette affaire », a-t-il laissé entendre.

Et d’indiquer que le CDP est prêt à apporter sa part contributive en tant qu’opposition responsable, soulignant que c’est ce à quoi le futur congrès du parti va se livrer.

M. Tapsoba a précisé que la 58e session extraordinaire du CDP, ouvert ce samedi matin à Ouagadougou, avait à son ordre du jour l’analyse de la situation politique nationale, l’analyse de la vie du parti, ainsi que des informations et des questions diverses.