Le ministre de la sécurité Ousséni Compaoré et le ministre des mines et carrières Oumarou Idani ont échangé, en milieu de matinée du jeudi 31 janvier 2019, avec les responsables des sociétés minières. Au centre des échanges, la question sécuritaire dans notre pays et particulièrement dans le secteur minier.

Au cours de cette séance , le ministre des mines et carrière a, dans son mot introductif, laissé entendre que le secteur minier occupe une grande place dans l’économie nationale. Il a affirmé que le sous-secteur industriel est dynamique avec 12 mines industrielles en exploitation, 10 000 emplois et une production qui confirme ce dynamisme. Le sous-secteur artisanal lui est présent dans environ 800 sites et emploie environ 02 millions d’acteurs. Le ministre Oumarou Idani, déplore toutefois que le secteur minier soit confronté, depuis septembre 2017, à des attaques terroristes. Depuis cette date en effet , quelque 09 attaques terroristes y ont été enregistrées avec à la clef des décès, des blessés et des dégâts matériels. La dernière en date s’est produite, le 15 janvier 2019 et s’est soldée par l’enlèvement et l’assassinat du géologue Kirk woodman.
Face à cette contrainte sécuritaire qui a particulièrement durci ,les premières autorités de notre pays ont préconisé une série de cadrages sécuritaires qui devront prendre la forme d’une stratégie globale suite aux futures rencontres d’échanges avec les spécialistes de sécurité de chaque société minière.Mais d’ores et déjà ,des consignes de sécurité sont données aux sociétés minières, à savoir : éviter tous les postes avancés dans les régions du Sahel et de l’Est avec la présence d’expatriés et systématiser les escortes (Sociétés d’exploitation et d’exploration). A cela s’ajoute, étudier la possibilité de construire des casernes au niveau de chaque mine industrielle et la disponibilisation d’effectifs par le ministère de la sécurité.
Le ministre de la sécurité, Ousséni Compaoré, a dans son intervention, rassuré les sociétés miniers que toutes leurs préoccupations seront prises en compte.
Pour le ministre de la sécurité, son département travaille pour sécuriser l’ensemble du territoire du Burkina Faso. Idem pour les sociétés minières qui sont sur le territoire Burkinabé qui sont de facto prises en compte avec leur spécificité.
Chaque situation selon lui, correspond à un certain nombre de mesures et de stratégies à adopter. Il promet rentrer très bientôt en concertation avec les techniciens de sécurité des sociétés minières pour prendre en compte les spécificités de leur besoin, les analyser et voir comment cela peut s’intégrer de façon efficace dans sa vue holistique de la sécurisation du territoire burkinabé. Le ministre Ousséni Compaoré affirme toutefois qu’en matière de sécurité, il n’y a pas de risque zéro. L’on doit plutôt travailler à tendre vers ce risque zéro. Il ajoute que l’insécurité est une lutte de longue-haleine. Du reste,il se dit certain que le Burkina Faso sortira vainqueur de cette guerre asymétrique.

Direction de la communication et de la presse ministérielle M/SECU.