Les activités en Afrique d’Air France KLM ont été marqué par une légère baisse des revenus en 2018, a pu constater l’Agence Ecofin des performances financières publiées par le transporteur aérien.

Les ventes de billets sur ce continent ont culminé à 1,12 milliard d’euros sur la période, contre 1,17 milliard d’euros l’année 2017 précédente. C’est une baisse d’un peu plus de 50 millions d’euros.

Dans le même temps on apprend aussi que le chiffre d’affaires réalisé sur le transport des passagers à destinations de l’Afrique hors Maghreb, a lui aussi reculé, pour se hisser à 2,9 milliards d’euros, contre 3,02 milliards d’euros pour l’exercice 2017.

L’entreprise n’a pas particulièrement commenté ces contre-performances africaines. On peut toutefois lire que cette baisse est en ligne avec la réduction de 1,6% du nombre de sièges kilomètres offerts, (l’unité de mesure du nombre de siège offerts sur une ligne aérienne). Dans le même temps, on voit aussi que le nombre de passagers transportés au kilomètre a lui aussi baissé.

Le ciel africain est marqué par une réelle concurrence. Entre des compagnies nationales qui essayent d’émerger et des compagnies d’envergure régionale qui offrent désormais une connectivité plus facile avec les nouveaux partenaires commerciaux de l’Afrique (Emirats, pays d’Asie Pacifique)

Il faut aussi y ajouter la rude guerre des prix qui est perceptible sur le continent, et qui ne permet pas des transporteurs traditionnels de conserver leurs parts de marché, avec leurs prix actuels.

Rappelons qu’Air France KLM est aussi actionnaire de certaines compagnies du secteur aérien africain, dont Kenya Airways ou encore Servair. Toutefois, en ce qui concerne le transporteur kényan, en novembre 2017, la restructuration de sa dette et de ses capitaux propres a été finalisée. Cela s’est traduit par une diminution de la participation d’Air France KLM dans cette entité qui est passé de 26,73% à 7,76%.

Le Groupe a perdu son influence notable sur Kenya Airways qui n’est plus une entité mise en équivalence. Les titres détenus sont aujourd’hui présentés en « actif financier », explique le rapport financier. Il en est différemment pour Servair qui est un poids lourd dans l’activité du catering

ECOFIN