Au lendemain des émeutes qui ont éclaté mercredi soir à Libreville, la capitale gabonaise, le président Ali Bongo, réélu pour un second septennat avec 49,80% des voix, a rassuré ses compatriotes affirmant que ‘’toutes les décisions censées garantir la sécurité dans le pays seront prises’’

Dans une brève déclaration télévisée, le président Bongo a vivement fustigé l’opposition gabonaise, avec à sa tête son principal challenger, Jean Ping, affirmant que ‘’la démocratie s’accorde mal des succès auto-proclamés, des groupuscules formés à la destruction’’.

Le président Bongo a tenu aussi à rappeler que le code électoral a été respecté jusqu’au bout lors du processus qui a abouti à sa réélection.

La situation est toujours confuse au Gabon, au lendemain d’une nuit marquée par l’attaque du quartier général du candidat malheureux, Jean Ping, qui bien qu’absent au moment des faits fait état de deux morts et de plusieurs blessés.

Le ministère de l’Intérieur a annoncé 800 arrestations à Libreville, et 300 dans les provinces.

Cette attaque perpétrée par les forces de l’ordre serait pour certains observateurs une réplique à l’incendie par les sympathisants de l’opposition de l’assemblée nationale du Gabon, peu après la proclament des résultants donnant Ali Bongo vainqueur avec 49,80 pour cent des voix contre 48,23 pour cent des voix pour Jean Ping.

Le litige dans le décompte des voix proviendrait de la province du Haut-Ogooué, le fief familial d’Ali Bongo, où le président sortant y aurait obtenu 95,46% des voix. Avec à la clé 100% de participation.

C’est grâce à ce score que rejette l’opposition qu’Ali Bongo a devance de près de 6.000 voix Jean Ping, d’où son élection assurée par le fait que la présidentielle au Gabin est un scrutin à u seul tour.

Le correspondant de APA sur place a témoigné que la capitale est quasi déserte.

Seuls sont visibles des forces de l’ordre qui veillent au grain. Les magasins sont fermés et le bureaux désertés.

APA
Kaceto.net