l’Opposition politique burkinabè a dénoncé mardi, « la passivité » du gouvernement par rapport aux huit personnes tuées dans la nuit de samedi à dimanche à Zoaga (Centre-est), suite à un conflit lié à la chefferie coutumière.

« Pour l’opposition politique, le gouvernement burkinabé est coupable de passivité si l’on considère que malgré les alertes rouges successives, des dispositions n’ont pas été prise pour éviter ces affrontements », a affirmé mardi le président de (la Convergence de) l’Espoir Jean-Hubert Bazié.

M.Bazié qui s’exprimait lors du point de presse hebdomadaire de l’opposition politique, faisait cas de la nouvelle flambée de violence (huit morts, quatre blessés) samedi à Zoaga (Centre-est), à cause du contrôle de la chefferie coutumière.

« Il est incompréhensible et inadmissible que dans une République, des citoyens massacrent d’autres citoyens sans que la justice ne lève le petit doigt », s’est emporté Jean-Hubert Bazié.

Le président de l’Espoir a rappelé qu’un précédent affrontement entre les deux camps avait causé la mort de quatre personnes, le 25 janvier 2019.

« Nous apprécions à sa juste valeur la réaction des Forces de l’ordre face à cette tuerie, mais nous ne pouvons que constater que c’est le médecin après la mort et que nos responsables gouvernementaux auraient pu mieux faire parce que les avant-signes coureurs étaient visibles, relayer par une presse à la hauteur », a-t-il laissé entendre.

Selon M. Bazié, les tueries de Zoaga et d’Arbinda (Nord) mettent à rude épreuve la cohésion sociale.

Par rapport au préavis de grève des agents de santé, prévue du 17 au 19 avril prochain, Jean-Hubert Bazié a invité le gouvernement à entamer les négociations sans délais pour la levée de ce mot d’ordre afin d’éviter que la tension entre les deux parties aboutissent à une dégradation malheureuse des conditions sanitaires des patients.

Agence d’Information du Burkina