Malgré le démenti du gouvernement burkinabè à propos de négociations avec des groupes terroristes, le chef de file de l’opposition burkinabè Zéphirin Diabré a exigé jeudi du président du Faso Roch Kaboré, « la transparence » sur la question.

Le magazine Africa Intelligence a révélé le 22 avril que le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a engagé des négociations avec des groupes terroristes pour mettre un terme aux multiples attaques qui ont fait des centaines de morts en trois ans.

Hier mercredi, le ministre de la Communication Remis Fulgance Dandjinou a vigoureusement démenti cette information. « L’opposition politique demande au président du Faso Roch Kaboré lui-même, de faire preuve de transparence sur cette question », a réagi jeudi le chef de file de l’opposition politique Zéphirin Diabré, lors d’un point de presse.

Selon M. Diabré, « il y aurait une incohérence doublée de tâtonnement dans la manière de gouverner du président Kaboré, si toutefois cette information se confirmait, car il a lui-même déclaré à plusieurs reprises qu’il ne négocierait pas avec les terroristes ».

En rappel, le Burkina Faso est frappé régulièrement depuis avril 2015 par des attaques terroristes, ayant tué au moins 300 civils et éléments de Force de défense et de sécurité. « Si le président Kaboré est convaincu que la solution, c’est la négociation, pourquoi avoir attendu que tant de Burkinabè meurent et qu’un millier d’écoles ferment ? », a indiqué Zéphirin Diabré.

« Si cette information était avérée, elle serait scandaleuse. En effet, depuis 2016, date à laquelle il s’est installé, le régime de Roch Kaboré n’a cessé d’accuser (l’ex président) Blaise Compaoré d’avoir pactisé avec les terroristes. Dans la récente interview qu’il a accordée à la Deutsche Welle, le président du Faso lui-même a ouvertement accusé on prédécesseur d’avoir ‘’dealé’’ avec ceux qui nous attaquent », a martelé l’opposant.

Agence d’information du Burkina