La vie reprend son cours normal à Libreville, durant ce week end, suites aux troubles postélectoraux survenus la capitale du Gabon.

Un tour effectué dans certaines artères de Libreville ce dimanche matin a permis de constater une reprise timide de la circulation, avec quelques rares taxis, et une ouverture à moitié des boutiques.

Plus de coups de feu nourris, mais la ville garde encore les stigmates des violences qui ont suivi la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle au Gabon du samedi 27 Aout dernier.

Toutefois, les Forces de l’ordre restent encore bien visibles à tous les coins de rues, pour parer à tout débordement.

Par petits groupes, des populations de Libreville profitent de cette accalmie pour s’approvisionner en denrées alimentaires et autres produits de première nécessité.

Difficile en effet, de trouver de quoi acheter à cause des pillages montres des boutiques de quartier dont la plupart sont gérées par des Sénégalais, Maliens, Mauritaniens.

‘’Les commerçants ouest africains ont beaucoup souffert des pillages’’, se désole un journaliste camerounais en poste à Libreville.

‘’Les bandes de pilleurs sont surtout des voyous qui n’ont pas voté mais ont profité de la situation pour dévaliser les boutiques et se ravitailler en sacs de riz conserves boissons etc.’’, dénonce le confrère camerounais.

Selon lui les scènes de pillage étaient prévisibles quelle que soit la tournure du vote et n’ont aucun caractère xénophobe.

Toutefois, bon nombre de Gabonais interrogés par APA, ne sont pas encore rassurés et affirment craindre surtout une reprise des violences ces prochains jours si la Cour Constitutionnelle valide les résultats provisoires de la présidentielle donnant vainqueur le chef de l’Etat sortant Ali Bongo, avec 49,80 pour cent des voix contre 48,23 pour cent pour son principal challenger, Jean Ping.

Ce dernier qui refuse encore de reconnaitre sa défaite, exige un recomptage des votes bureau par bureau, tandis que son challenger l’invite plutôt à saisir les juridictions compétentes pour toutes réclamations.

Les candidats malheureux de la présidentielle gabonaise ont jusqu’au jeudi 8 Septembre pour déposer leurs recours devant la Cour constitutionnelle qui se fixera à partir de cette date un délai de huit jours pour proclamer les résultats définitifs.

APA
Kaceto.net