Après l’annulation en août 2018, par la CNSS d’un test de recrutement jugé frauduleux, 83 admis qui ont obtenu la suspension de la décision, ont crié jeudi à l’injustice, parce qu’ils n’ont pas pu continuer à travailler, en attendant que la justice se prononce sur le fond du dossier.

« Vous avez une décision de justice exécutoire qui suspend la décision d’annulation du Directeur général (de la CNSS). C’est très simple. Cette décision ne peut pas rester lettre morte, il faut l’exécuter en réintégrant les agents d’abord parce que réintégrer les agents, cela ne veut pas dire que la procédure prend fin », a déclaré jeudi au cours d’une conférence de presse, le porte-parole des 83 admis, Aboubakari Siri.

En août 2018, sous la pression, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a annulé un test de recrutement qui avait vu l’admission de deux proches de son Directeur des ressources humaines, lequel a été remercié plus tard.

En décembre 2018, le Conseil d’Etat a confirmé la décision prise un mois plus tôt, d’ordonner la suspension de la mesure de la CNSS, en attentant un examen du fond du dossier.

« Quand quelqu’un devient agent, je dis bien quand quelqu’un devient agent, on ne peut plus le faire ressortir par la simple abnégation des résultats de son test de recrutement », a soutenu M. Siri.

De son avis, « ce ne sont pas des enquêtes de la gendarmerie qui font de quelqu’un un fraudeur. C’est à l’issu d’une procédure d’un jugement contradictoirement rendue et devenu définitive. Cela veut dire que même si on vous juge en premier instance et qu’on dit que vous êtes coupable et que vous faites appel contre cette décision, vous n’êtes pas coupable d’abord ».

Selon Aboubakari Siri, au stade où les choses étaient arrivées, on ne pouvait plus parler même de l’annulation de ce concours, mais au mieux des cas, situer la responsabilité de chacun en bon et due forme.

M. Siri a évoqué la jurisprudence de la Garde de la sécurité pénitentiaire, où d’après lui, la suspension de la révocation de dix agents a été suivie.

Notons que hier mercredi, le syndicat des GSP a indiqué qu’il attendait toujours la réintégration de ces agents.

Toutefois, l’annulation par le Conseil d’Etat de la révocation du maire de Saponé, décidée en conseil de ministres, a été exécutée.

Agence d’information du Burkina