Le déficit du compte courant burkinabé devrait se creuser à 6,1% en 2019, en hausse par rapport aux 5,8% de l’année 2018. C’est ce qu’a indiqué le Fonds monétaire international (FMI) dans un communiqué publié la semaine dernière.

Cette prévision devrait être accompagnée d’une baisse de la croissance du pays par rapport à l’année dernière.

D’après le FMI, la croissance devrait atteindre les 6%, toujours robuste, mais en baisse par rapport aux 6,8% de l’année 2018. L’institution indique que ces prévisions sont liées à la chute des exportations du coton, consécutive à une baisse de la production au cours de la même année.

D’après les statistiques, le pays a enregistré une chute de 29% de sa production cotonnière lors de la campagne 2018-2019. Seulement 436 000 tonnes de coton ont été produites, contre une prévision de 800 000 tonnes. Ceci, alors que le coton, deuxième produit d’exportation derrière l’or, pèse pour environ 4% du produit intérieur brut (PIB).

Notons que l’inflation qui s’est établie à 2% en 2018, devrait rester en dessous du plafond de 3% en vigueur au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

« La plupart des critères de performance et des repères structurels de décembre 2018 ont été observés », ont indiqué les responsables du FMI, tout en soulignant que
« toutes ces prévisions restent néanmoins conditionnées par une accalmie sur les fronts sécuritaires et sociaux ».

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