Selon une source proche de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), le Général Djibril Bassolé refuse de suivre le traitement prescrit par le docteur Achraf Chaari qui l’avait pris en charge lors de son séjour médical tunisien. Il ne décolère pas contre ce dernier qui n’aurait pas pris des précautions pour qu’il ait ses médicaments avec lui au moment de son retour. Très suspicieux, il ne fait pas confiance à la qualité des produits qui lui ont été apportés après par une tierce personne.
L’ancien ministre des Affaires étrangères du dernier gouvernement de Blaise Compaoré ne décolère pas non plus contre le gouvernement burkinabè qui, vraisemblablement a manœuvré pour qu’il rentre au pays.
Certes, après l’avoir opéré et lui avoir administré une série de soins, le docteur Chaari l’a autorisé à suivre le reste de son traitement dans un cadre familial, une proposition qui ne n’enchantait guère. Du pain béni pour le gouvernement burkinabè qui n’était pas très rassuré sur les intentions du Général Bassolé quant à son retour volontaire au bercail.
Il faut dire que dès son arrivée à Tunis, celui qui est poursuivi pour son implication présumée dans le coup d’Etat foireux de septembre 2015 a multiplié des actes qui ont renforcé les soupçons sur sa volonté de fuir le pays.
Selon une source proche du dossier, quelque temps après son hospitalisation dans la Polyclinique d’Hammamet, il a changé de téléphone en y insérant une nouvelle puce.
Puis, il a reçu la visite de l’avocat français Marcel Ceccaldi, à la réputation sulfureuse, très connu pour son activisme dans les réseaux françafricains.
Autant d’éléments qui ont poussé le gouvernement à tout mettre en oeuvre pour son rapatriement le 5 mai, quitte à y mettre le prix. Un avion médicalisé a donc été spécialement affrété pour le ramener à la maison. Coût : environ 80 millions de F CFA.

Kaceto.net