Dire que le bateau battant pavillon CDP tangue depuis quelques semaines, c’est enfoncer des portes déjà largement ouvertes. Entre les partisans du président Eddie Komboïgo et ceux qui critiquement sa gestion du parti, le dialogue devient de plus en plus difficile.
Dans le texte ci-contre, Mahamadi Kouanda, un des fondateurs du CDP demande carrément la démission du président Komboïgo qu’il accuse de bricoler les textes du parti.
Ambiance !

« Depuis le congrès de mai 2018, qui a vu la mise en place d’une nouvelle direction du parti, assorti de plusieurs engagements et perspectives, le CDP se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins ; en effet l’article 32 des statuts fixe à 600 le nombre des membres du BPN. Contre toute attente, la composition de cette structure s’est déroulée en violation des statuts, le BPN est à plus de 1000 membres aujourd’hui.
Plusieurs réunions du BEN ont planché sur ces faits avec des orientations de se conformer aux statuts, mais les acteurs de cette forfaiture ont opposé un refus. Ce sont le président du parti Eddie KOMBOIGO, Achille TAPSOBA, Salifou SAWADOGO, Boubacar SANOU, Issa GANDEMA, Yacouba MILLOGO.
La situation s’est aggravée lorsque le 30 mai 2019, au cours d’une réunion du bureau exécutif national tenue au siège du parti sous la présidence du président du parti Eddie KOMBOIGO, le président s’est entêté à convoquer un congrès extraordinaire du parti pour le 16 Juin 2019 dont le but est de modifier les dispositions des statuts du parti relatives au nombre des membres du BPN malgré l’opposition de certains cadres de la direction nationale.

Cette situation nous a amenés, nous citoyens, membres du Bureau Exécutif National, du Bureau Politique National du CDP, et des militants sincères soucieux de la vie de notre parti et respectueux des statuts et des textes qui régissent le fonctionnement du parti et ceux de la charte des partis politiques, à opposer un refus catégorique à la liquidation du parti. Ainsi, une plainte a été déposée auprès des autorités administratives et judiciaires de notre pays.

Le verdict rendu par le tribunal le 14 juin 2019 a annulé la tenue du congrès et condamné les auteurs de ces violations des textes fondamentaux à s’y conformer. Malgré ce verdict, le camarade Achille TAPSOBA, toute honte bue, veut donner des leçons de morale.
Camarade Achille TAPSOBA, par cette forfaiture, aucun militant sincère du parti, aucun citoyen sincère ne t’accorde aucune crédibilité, tu ferais mieux, toi et tes coauteurs de cette forfaiture de rendre votre démission ; la récréation est terminée pour les ZOBLAZOS de la politique au CDP. Le Burkina Faso étant un pays de savane, oui nous le savons, chaque militant sincère a très bien compris que vous ne militez pas pour le CDP comme parti, vous militez pour le parti Eddie CDP qui n’est pas reconnu par les autorités administratives et qui ne dispose pas de récépissé.

Travaillez à trouver un récépissé pour votre parti. Le parti pour lequel nous nous battons a été créé en 1996, dont le fondateur est Blaise COMPAORE que vous avez traité d’aventurier. Nous ne sommes pas en mesure de vous accorder la moindre confiance.
Au regard de cette haute trahison, avec un préjudice énorme à l’image du parti et de son fondateur, au nom de l’ensemble de tous les militants sincères, loyaux, fidèles au parti, tous les auteurs et complices qui ont violé et encouragé la violation des textes fondamentaux de notre parti seront entendus et sanctionnés à la hauteur de leurs forfaits.
Vive le CDP
Vive le Burkina Faso
DEMOCRATIE – PROGRES – JUSTICE

Mahamadi Lamine Kouanda