Depuis le 19 juin 2019, l’Association des réfugiés résidents au Burkina Faso (ARBF) mène une « grève pacifique et illimitée » devant les locaux du Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés au Burkina Faso( UNHCR). Ils accusent le UNHCR/BF et la CONAREF de mauvaise gestions des fonds alloués à eux par l’ONU.
Faux rétorquent les mis en cause !

« Détournement de fonds par le UNHCR et la CONAREF, mauvaise répartition des ressources, difficultés dans la réinstallation ». C’est entre autres, ce que les membres de l’Association des réfugiés résidents au Burkina reprochent à la CONAREF et l’UNHCR. Des accusations que rejette Ioli Kimyaci, représentante du UNHCR au Burkina. Selon elle, pour qu’un pays soit un pays de réinstallation, il doit remplir des critères et un réfugié qui a séjourné 20 à 25 ans dans un pays d’accueil ne peut plus être pris en charge, ce qui est le cas de ceux qui observent la grève actuellement. Ioli Kimyaci a également précisé que le financement de l’ONU n’est pas destiné à être reparti aux réfugiés, comme certains le pensent, mais plutôt à faciliter leur installation à travers des programmes de formation, de prise en charge sanitaire, etc.
D’après elle, les réfugiés qui sont au Burkina reçoivent fréquemment des formations à des métiers pour faciliter leurs installations. Elle rejette les accusations de détournement qui sont portées contre le UNHRC et la CONAREF, car dit-elle, "il y a un comité qui est en place pour le suivi des ressources allouées aux réfugiés et c’est impossible de détourner ces ressources venant d’une organisation internationale ".
Le secrétaire permanent de la Commission nationale pour les réfugiés, Flavien Imah William Nezien a quant à lui déploré le mouvement de grève qu’observe l’ARBF actuellement, surtout que le 20 juin est déclarée journée mondiale du réfugié.
Il réfute aussi les allégations de malversations financières dont on les accuse et regrette que l’ARBF se soit désolidarisée de la commémoration de la journée mondiale des réfugiés, une journée de solidarité, et de réflexion pour tous les réfugiés qui se trouvent dans les situations difficiles".
Il a invité les grévistes à la table des négociations comme les y incitent les ministères des Affaires étrangères et celui en charge de l’action humanitaire.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net