Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a recommandé lundi à Ouagadougou, la mise en place d’une structure nationale du secteur informel à l’occasion de la clôture de la 3ème édition du Forum national de l’économie informelle.

« Je recommande aux acteurs du secteur informel de s’associer pour pouvoir développer des activités sinon on sera toujours en train de bricoler sans avoir de résultats », a déclaré le président Roch Marc Christian Kaboré.

Venus des 13 régions du pays, ils sont environ 1000 acteurs de l’économie informelle qui ont réfléchi du 18 au 20 juillet 2019 sur les stratégies et les actions de consolidation et d’appui à la formalisation des entreprises informelles.

Successivement, les représentants des acteurs des 13 régions du pays ont présenté au chef de l’Etat leurs doléances majeures pour un meilleur exercice de leurs activités.

« Vous avez bien fait de poser les problèmes mais si vous avez une structure, cela va permettre d’approfondir les questions et de déterminer des critères sur lesquels vous devez fonctionner de façon transparente », a fait remarquer Roch Marc Christian Kaboré.

Selon le président Kaboré, à partir de cette structure, « les préoccupations de suivi et d’encadrement du secteur informel pourront se résoudre ».

« Avec la structure, nous pouvons définir le mode de financement, le mode de sélection des dossiers, mener une enquête pour déterminer ceux qui sont vraiment sérieux dans le secteur informel », a-t-il affirmé.

Placée sous le thème : « Quelles stratégies pour une formalisation plus accrue et une facilitation des activités des unités économiques informelles agricoles et non agricoles ? », la 3e édition du Forum national de l’économie informelle, s’est tenue près de 10 ans après la 2e édition qui a eu lieu en 2010.

« Il faut tirer les conclusions de cette suspension de 10 ans et œuvrer au niveau du ministère de la jeunesse, à la tenir de façon régulière chaque deux ans », a souhaité le président Kaboré.

De l’avis du ministre en charge de la Jeunesse, Salifou Tiemtoré, le secteur informel est une frange de la population que l’on a du mal à cerner et qui est pourtant partout.

« Il fait 93 % des actifs burkinabè et pèse plus de 30% du produit intérieur brut », a-t-il expliqué.

Agence d’information du Burkina