Le commissaire régional de Dar es Salam, la capitale économique du pays, veut protéger les femmes des « chagrins inutiles », explique CNN.

Les Français ont Gleeden quand d’autres peuvent se lancer sur Ashley Madison. Des sites web qui ont vocation à faire vivre l’infidélité et même à en tirer profit. Si leurs débuts n’ont pas toujours été faciles, entre « censure » et attaques en justice, la Tanzanie n’est pas le terreau le plus fertile à leur installation. Dans ce pays du sud-est du continent africain, certains officiels semblent, en effet, décidés à faire la chasse aux infidèles, dévoile CNN.

C’est Paul Makonda, le commissaire régional de Dar es Salam, la plus grande ville et capitale économique du pays, qui mène la charge contre les hommes volages. Il explique en effet avoir reçu beaucoup de plaintes de femmes qui ont été abandonnées après une demande en mariage. « Ces hommes n’ont pas rempli leurs promesses. Je connais des femmes qui payent les factures alors que les hommes s’en vont », accuse l’homme politique. Sa solution pour éviter ce qu’il désigne comme des « chagrins inutiles » ? Mettre en place une base de données nationale, recensant tous les hommes mariés, permettant aux femmes de vérifier si leur joli-cœur n’est pas déjà dans une relation matrimoniale.

L’exemple du Kenya

Comme le note la BBC, la mesure fait réagir dans le pays. Certains n’hésitent pas à souligner que les femmes aussi peuvent être infidèles et devraient donc être concernées par cette base de données. Par ailleurs, en Tanzanie, l’islam permet aux hommes d’avoir plusieurs femmes, la mesure pourrait donc avoir ses limites. Le sujet est pris au sérieux du côté du gouvernement qui chercherait désormais à avoir des retours d’expérience des pays voisins. Au nord, le gouverneur de Nairobi, la capitale du Kenya, a menacé début août de rendre publique l’identité des politiciens qui abandonnaient leurs maîtresses après les avoir mises enceintes.

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