La semaine dernière, les risques d’un imminent attentat dans la capitale ont inondé les réseaux sociaux. Certains ont même reçu sur leur téléphone portable une alerte avec des recommandations de prudence à observer sur plusieurs jours.
En réalité, il s’agit d’une rumeur, dont il est difficile, comme en pareil cas, de remonter à la source. La vraie alerte remonte à Juin-juillet, et c’est curieusement deux mois après que l’information se retrouve sur la place publique. Les autres risques sérieux d’attentats dans la ville de Ouagadadougou que les services de renseignements et de sécurité ont détectés remontent à novembre 2015 et à juin juillet dernier.
En pleine campagne électorale, des terroristes qui avaient planifié des attentats dans la capitale ont été arrêtés juste avant qu’ils ne passent aux actes. Deux sont toujours détenus à la MACO en attendant d’être jugés. Cinq (5) autres terroristes ont été arrêtés après les attentats du 15 janvier 2016 au Capuccino et à l’hôtel Splendide et sont aussi détenus à la MACO.
Quant à l’attaque du poste de douane de Markoye le 2 septembre dernier ayant fait 2 morts dont un douanier et 4 blessés dont un assaillant, l’Etat islamique l’a revendiqué, mais rien jusqu’à présent ne permet d’accorder du crédit à cette information, d’autant moins que toutes les tentatives d’implanter une Katiba au Burkina ont toutes échoué. Et que les services de renseignements et de sécurité du Burkina et du Mali coopèrent étroitement dans la traque des suspects. Un des assaillants présumés aurait d’ailleurs été formellement identifié.

Joachim Vokouma
Kaceto.net