Le ministre des Mines Oumarou Idani ne devrait pas démissionner à cause de la suspicion de fraude d’or, comme le réclament plusieurs voix, a soutenu mardi le CISAG (société civile) qui insiste sur la présomption d’innocence.

« Pour quelle raison le ministre (Oumarou Idani) doit démissionner ? Jusqu’à preuve du contraire, personne n’a pu donner une preuve tangible que le ministre est impliqué dans quoi que ce soit », a déclaré mardi, le président du Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG, société civile) Issiaka Ouédraogo, lors d’une conférence de presse.

En décembre 2018, trente-deux conteneurs chargés de charbon fin avec une teneur en or, propriétés de la société minière Iamgold Essakane S.A, ont été saisis par la brigade nationale anti-fraude du Burkina Faso à Bobo-Dioulasso pour tentative de fraude.

Par la suite, 12 personnes physiques et morales dont des cadres du ministère des Mines, ont été assignées en justice pour des faits de fraude en matière de commercialisation de l’or et des substances précieuses, d’exportation illégale de déchets dangereux, de blanchiment de capitaux, de faux en écriture privée de commerce, de franchise illégale.

M. Ouédraogo a pris le contre-pied des nombreuses voix qui appellent à la démission du ministre des Mines pour avoir défendu dans un premier temps, la légalité du transfert des conteneurs vers le Canada.

« L’erreur » du ministre Idani a été d’avoir « donné son point de vue dans les médias » en tant qu’une autorité, a expliqué Issiaka Ouédraogo.

« Si à la fin du procès, le ministre est réellement impliqué, la justice va agir. Le ministre n’est pas au-dessus de la loi. S’il vous plait, accordons la présomption d’innocence à tout un chacun », a-t-il ajouté.

Le CISAG a aussi appelé à une « expertise indépendante » pour situer l’opinion.

Notons que le CISAG créé en 1998, est une organisation de la société civile.

Il intervient dans des actions d’information pour sensibiliser les populations sur certaines mesures gouvernementales et attirer l’attention du gouvernement sur certains de ses manquements.

Agence d’information du Burkina