Le ministre en charge de l’Education nationale Stanislas Ouaro a affirmé mardi, que la recrudescence des attaques terroristes dans certaines localités du Burkina Faso, porte un coup dur au système éducatif.

« Les attaques terroristes ne sont pas sans impact sur le système éducatif et cette situation d’insécurité a conduit dans certaines localités, à l’interruption des activités d’enseignement et d’apprentissage », a indiqué mardi le ministre en charge de l’Education nationale, Stanislas Ouaro.

En rappel, les attaques terroristes au Burkina Faso, notamment dans les régions du Sahel, du Nord, du Centre-Nord et de l’Est, ont entraîné la fermeture de 1 933 écoles, affectant 326 152 élèves et 9 042 enseignants, avait affirmé M. Ouaro en mai 2019.

Stanislas Ouaro a expliqué ce mardi que l’insécurité a occasionné un déplacement forcé des populations à l’intérieur du pays, l’assassinat de certains acteurs de l’éducation, en particulier des enseignants et l’accentuation du taux de déperdition scolaire au niveau national.

Le ministre Ouaro s’exprimait à Saaba, une commune située une quinzaine de km à l’Est de Ouagadougou, à l’occasion de la rentrée scolaire et universitaire 2019-2020 au Burkina Faso.

A écouter le ministre en charge de l’Education nationale, le système éducatif doit faire à ces enjeux et défis par la garantie d’une sécurisation complète des acteurs et des structures d’éducation, la continuité de l’éducation dans les zones touchées et la coordination des interventions d’urgences etc.

« La vision de la stratégie de scolarisation des élèves dans les zones à forts défis sécuritaires est qu’à l’horizon 2024, le Burkina Faso jouisse d’un environnement scolaire sain, pacifié et sécurisé qui garantisse et favorise la continuité efficace des activités d’enseignement/apprentissage sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il ajouté.

Pr Ouaro a fait savoir qu’avec cette nouvelle stratégie de scolarisation au titre de l’année scolaire 2018-2019, des élèves des classes d’examen ont bénéficié de cours de rattrapage selon une méthodologie spécifique et ont eu droit à une session spéciale d’examens scolaires.

Cette session spéciale a regroupé 1670 élèves des quatre régions (Sahel, Nord, Centre-Nord, l’Est) avec un taux de succès de 72,08% au certificat d’études primaires(CEP), 31,60% au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et 0% au Baccalauréat.

Agence d’information du Burkina.