Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire, a assisté ce matin à l’audience solennelle de rentrée 2019-2020 des cours et tribunaux du Burkina Faso. La rentrée judiciaire a porté cette année sur le thème : « Le contrôle interne et externe des finances publiques au Burkina Faso : quelles implications pour la Cour des comptes ».

Selon Kouthon Néri Philippe Nion, Conseiller rapporteur de la rentrée judiciaire, des faiblesses dans l’architecture des structures de contrôle ne permettent pas d’atteindre les objectifs qui leur sont assignés. « Ces faiblesses ont trait au contrôle administratif, au contrôle interne et au contrôle externe », a-t-il résumé.
M. Nion a également évoqué l’insuffisance des ressources humaines et financières qui impactent la réalisation de la mission de contrôle de la Cour des comptes.
Cette analyse a été également soutenue par le bâtonnier de l’Ordre des avocats, représenté par Me Barthélémy Kéré. Après la réquisition du procureur général près la Cour des Comptes Christophe Compaoré, le Premier président de ladite cour, Jean Emile Somda a déclaré close l’année judiciaire 2018/2019, puis ouverte, celle 2019/2020.
A l’issue de la cérémonie, le chef de l’Etat, face à la presse, a salué la pertinence du thème de la rentrée, et les différentes analyses faites par les magistrats, et rappelé que la gestion d’un Etat commande un contrôle des finances publiques.
« Les Finances ou le budget, ce n’est pas un coffre-fort, c’est un arrosoir. Tant qu’il y a l’abondance d’eau, tout le monde peut être arrosé à bon escient. Mais si nous n’avons pas les ressources nécessaires, nous sommes obligés de gérer plusieurs priorités avec les ressources disponibles », a-t-il déclaré.
Roch Marc Christian Kaboré a pris l’engagement d’examiner les préoccupations et les recommandations des acteurs, afin de renforcer leurs compétences dans leur mission de contrôle des finances publiques de l’Etat.

Direction de la communication de la présidence du Faso