Dans le cadre de la mise en œuvre de sa feuille de sa route 2018-2019, le Groupe d’action de lobbying et de plaidoyer (GALOP) a organisé le 8 octobre à Ziniaré, une journée d’information sur les mutilations génitales féminines, le mariage des enfants, l’autonomisation des femmes et la santé sexuelle et reproductive à l’intention des journalistes et communicateurs.
Cette activité vise à susciter l’engagement des journalistes et des communicateurs dans le combat pour la protection des droits des femmes et des filles.

« L’enquête démographique et de santé de 2010 indique que dans notre pays, 52% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans et 10% avant l’âge de 15 ans. En outre, l’analyse des données multisectorielles continues réalisée de 2015 fait ressortir que
32,28% des filles âgées de 15 à 19 ans sont mariées et que 0, 10% des garçons de la même tranche d’âge le sont également. Quant aux mutilations génitales féminines (MGF), les mêmes sources révèlent que la prévalence chez les femme de 15 à 49 ans est passée de 75, 8% en 2010 à 67, 3% en 2015. Au niveau de la santé sexuelle et reproduction, le constat n’est pas meilleur. Des milliers de femmes ont recours aux avortements clandestins à cause de la méconnaissance de la santé sexuelle et reproductive. Ainsi 105 000 avortements sont survenus au Burkina Faso en 2012. Au plan national ce sont 25 femmes sur 1000 entre 15 à 49 ans qui ont recours à cette pratique chaque année. Le taux de prévalence des femmes qui ont pourtant recours aux méthodes contraceptives est très bas. Il s’agit de 22, 5% en ce qui concerne les contraceptives modernes et 24% pour toutes les méthodes confondues ».
Voici l’état des lieux que l’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré a fait sur les mutilations génitales féminines, le mariage des enfants, l’autonomisation des femmes et la santé sexuelle et reproductive dans notre pays, objet de la journée de sensibilisation à l’attention des journalistes. Lesquels, espère Sika Kaboré, vont s’engager dans la promotion et la protection des droits des femmes et de l’enfant afin de contribuer à mettre fin aux nombreuses discriminations à leur égard.

C’est consciente que les hommes et femmes de médias constituent un maillon non négligeable dans le processus de sensibilisation et de changement de comportement que cette institution qu’est le GALOP a initié cette rencontre de plaidoyer. « Depuis 2018, les membres du GALOP dans le cadre de leur feuille de route, ont touché près de 1000 personnes composées de femmes de corps habillés, d’artistes, d’élus nationaux et locaux, d’autorités coutumières et religieuses ainsi que de très hautes personnalités de l’Etat dans une dizaine de région du Burkina », a indiqué l’épouse du chef de l’Etat. Dans son exposé, Toé Perpétue, une des communicatrices a indiqué que les MGF sont définies par l’OMS comme toute procédure qui inclut l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes féminins et/ ou l’endommagement de ceux-ci pour des raisons culturelles ou autres raisons non thérapeutiques.
Pour ce qui est du mariage des enfants ou mariage précoce, c’est, d’après Raphael Zong Naba, tout mariage contracté alors que la fille et/ou le garçon n’a pas atteint 17 ans pour la fille et 20 ans pour le garçon, sauf autorisation préalable du juge.
Faut-il le rappeler, le CALOP est un cadre de réflexion, d’action et de plaidoyer présidé par Sika Kaboré et est composé essentiellement des épouses de hauts fonctionnaires, de représentants de structures étatiques, de partenaires techniques et financiers et organisations de la société civile. « Il s’est fixé comme finalité d’apporter sa contribution aux différentes actions de promotion en vue de l’éliminations des violences faites aux femmes et aux enfants, en vue de l’accélération de la transition démographique et la capture du dividende démographique au Burkina Faso" a rappelé Sika Kaboré.
En ciblant les communicateurs, le GALOP souhaite mener ce combat dans notre pays pour plus de justice sociale, d’équité et de bien-être des enfants et des femmes.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net