Le communiqué de presse de l’Elysée, rendu public le 12 novembre, après l’entretien entre le maître des lieux, Emmanuel Macron, et le président rd-congolais, Félix Tshisekedi, ne fait aucune allusion à l’intérêt que la France porte désormais au mégaprojet du barrage hydroélectrique Inga III.

Enjeux africains est en mesure de révéler que les deux chefs d’Etat, qui s’entendent à merveille, ont aussi abordé au cours de leurs échanges le projet Inga III ainsi que l’implication de Paris à travers certaines filiales du géant EDF (près 69 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2018) et les fonds d’investissement publics français. Selon certaines indiscrétions, le président Emmanuel Macron a demandé notamment à ses services de travailler sur la question. Cette discussion au plus haut niveau de deux Etats est tombée au bon moment. Et pour cause, la société espagnole qui était censée représenter les intérêts européens dans le dossier Inga III n’a pas pu remplir sa mission qui consistait à mobilier les financements requis pour finaliser les études afin de passer à l’étape suivante de mise en œuvre proprement dite du projet Inga III.

La donne est donc en train de changer. La France pourrait maintenant jouer un rôle dans la suite du traitement du dossier. Elle est toutefois loin d’être la seule grande économie à s’y intéresser.
Un autre consortium qui s’est récemment constitué outre-Atlantique se rendra à Kinshasa, la semaine prochaine, pour évaluer la possibilité de se joindre au projet Inga III.
De leur côté, les Allemands ont montré, eux-aussi, un grand intérêt pour ce projet gigantesque. En séjour à Berlin, le président Félix Tshisekedi devrait rencontrer jeudi 14 et vendredi 15 novembre l’équipe dirigeante de la multinationale Siemens ainsi que celle de la Deutsche Bank. Les deux géants allemands, qui ont l’habitude de grandes affaires internationales, ont les reins assez solides pour rechercher éventuellement des financements manquants.
Ce n’est pas tout. Les chemins de fer rd-congolais semblent intéresser aussi les deux multinationales. Après les Russes qui ont déjà signé un contrat avec le gouvernement rd-congolais lors du récent déplacement présidentiel à Sotchi, c’est au tour des Allemands de lorgner ce secteur.

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