La deuxième édition du Festival N’Djonmènè (manger et boire en langue Bobo), s’est déroulée du vendredi au dimanche dernier, à Bobo-Dioulasso avec pour objectif, combattre les grossesses précoces en milieu scolaire.

C’est sous le thème « Zéro grossesse précoce en milieu scolaire » que ce festival s’est tenu à Sya dans la capitale économique du Burkina Faso.

Selon le secrétaire général de l’Association Koulekan, Mohamed Traoré, initiateur du Festival, sa structure veut interpeller « la société sur ce phénomène qui prend une proportion inquiétante ».

« Ce fléau qui menace l’avenir de notre jeunesse, a atteint le seuil de 6000 cas entre 2012 et 2017 » a-t-il affirmé.

Le Festival N’Djonmènè est une réjouissance festive pour célébrer le N’Djonmènè qui correspond au premier jour calendaire de la société traditionnelle « Bobo ».

« Elle se veut un cadre de valorisation de la culture, de la sauvegarde du patrimoine et de la sensibilisation des jeunes et des filles en particulier », a expliqué la cheville ouvrière de l’événement Mohamed Traoré.

Créé, il y a quatre ans, « le Festival N’Djonmènè est une invite à la jeunesse de perpétuer une pratique si chère à la communauté » a-t-il affirmé.

Mohamed Traoré a rendu hommage à Mickaël Michou Konaté, l’un des membres fondateurs de l’Association Koulekan, décédé en mars dernier et à l’ensemble des victimes du terrorisme.

La deuxième édition était placée sous l’autorité de la chefferie coutumière de Bobo-Dioulasso et a été marquée par une parade dans les artères de la ville, des causeries débats et des rites d’initiation de jeunes filles.

Le directeur de la maison de la culture Monseigneur Anselme Titianma Sanon, Etienne Lompo qui représentait le ministre en charge de la culture, ont réitéré la volonté de ce dernier, de soutenir ce genre d’initiatives.

Agence d’Information du Burkina (AIB)