Après le Niger et le Mali, l’envoyé spécial de la France pour le Sahel, Christophe Bibot arrive aujourd’hui à Ouagadougou. Durant son séjour, il devrait rencontrer le président du Faso, Roch Marc Kaboré à qui il remettra officiellement une invitation pour participer au sommet consacré à la lutte contre le terrorisme prévu le 16 décembre à Pau, dans le sud-ouest de la France.
Le président français Emmanuel Macron tente ainsi de rattraper sa maladresse commise le 4 décembre lors du sommet de l’OTAN lorsqu’au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, il avait, sur un ton comminatoire, tancé des homologues des pays du G5 Sahel : "J’attends des pays du G5 Sahel qu’ils clarifient et formalisent leur demande. Souhaitent-ils notre présence ? Je veux des réponses claires et
assumées », avait-il déclaré , avant d’ajouter : « Je ne peux ni ne veux avoir des soldats français au Sahel alors que l’ambiguïté perdure à l’égard des mouvements antifrançais ».
Agacé par les critiques émanant de la société civile et de journalistes sur les résultats des Forces françaises engagées dans le combat contre le terrorisme, il avait sommé les chefs d’Etat de "clarifier" leur position : " J’ai besoin de clarté : qu’ils nous demandent d’être là et qu’ils l’assument politiquement dans leur pays devant leur opinion publique. C’est une condition nécessaire. J’en tirerai les conséquences si ces conditions ne sont pas remplies".
Ses propos ont suscités de vives protestations dans les capitales africaines, accueillis comme méprisants et condescendants.

Kaceto.net