D’après les premiers résultats présentés hier 1er janvier par José Pedro Sambu, le président de la Commission électorale nationale, c’est l’opposant Umaro Sissoco Embalo, 47 ans, qui est sorti vainqueur du deuxième tour de la présidentielle du 29 décembre 2019 en totalisant 53,55% des suffrages, contre 46,45 % pour son adversaire, Domingos Simoes Pereira.
Un résultat aux allures miraculeuses sachant que le vainqueur n’avait réuni que 28% des voix contre 40,0% pour son rival et président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) au premier tour disputé le 24 novembre 2019.
« Les résultats provisoires qui viennent d’être proclamés sont pleins d’irrégularités, de nullité et de manipulations, qui (constituent) une fraude électorale. Un tel résultat, nous ne pouvons pas l’accepter », a d’ailleurs déclaré le perdant et ancien premier ministre. Il a annoncé son intention de déposer un « recours en annulation ».
"Je serai un président de la concorde nationale », a répondu le vainqueur proclamé , un dissident du PAIGC, également ancien premier ministre.
Le scrutin permettra t-il à ce pays d’Afrique de l’Ouest de sortir de l’instabilité politique qui le mine depuis une décennie et qui est tenu à bout de bras par la CEDEAO ?
Rien n’est moins sûr. D’autant que les législatives du 10 mars dernier avaient été remportées par le PAIGC qui avaient obtenu 47 sièges, devant le parti du nouveau président, le MADEM-G15 qui avait totalisé 27 élus, puis le Parti du renouveau social (PRS) avec 21 sièges.
A moins que les deux leaders, issus du même parti avant la dissidence du MADEM-G15, ne trouvent un accord pour le partage du pouvoir.

Kaceto.net