Le 17 janvier dernier, Kadré Désiré Ouédraogo, candidat à l’élection présidentielle de 2020 a présenté ses voeux à la presse et a profité lever un coin du voile de son programme présidentiel.

Kadré Désiré Ouédraogo, (KDO) pour ses sympathisants, notamment ceux du parti politique "Mouvement Agir Ensemble" qui le soutient dans sa volonté de briguer la magistrature suprême, a sacrifié à la traditionnelle cérémonie de présentation des voeux à la presse le 17 janvier. Pour lui, la presse est un acteur clé de la démocratie dans un pays et dans l’Etat de droit. "Je voudrais saluer les luttes et les sacrifices de la presse burkinabè, qui nous ont ouvert des horizons nouveaux de liberté, notamment le journaliste Norbert Zongo, qui a payé de sa vie, son engagement pour la liberté et la défense de la justice », a-t-il indiqué. Il a par ailleurs félicité la presse burkinabè qui a permis grâce à ses luttes, à notre pays d’être bien classé en matière de liberté de la presse sur le continent africain et dans le monde. Ainsi, il a encouragé les journalistes à toujours œuvrer dans ce sens, sans traitement de faveur. « A l’orée de cette année électorale, notre souhait en tant que candidat, est que la volonté du peuple burkinabè soit clairement manifestée à travers des élections inclusives, transparentes et crédibles. Nous ne souhaitons pas que cette volonté du peuple burkinabè soit prise en otage ou travestie par la fraude, les restrictions diverses et autres manipulations. Il nous appartient à nous tous citoyens burkinabè, d’être vigilants et de faire en sorte que ces élections expriment la volonté du peuple burkinabè. C’est la base de la paix sociale, de l’approfondissement de notre démocratie et de la stabilité de notre Etat. Nous nous battrons pour qu’il en soit ainsi », s’est-il exprimé face aux journalistes.
Pour ce qui est de son programme présidentiel, KDO promet de tout faire pour que le Burkina retrouve la paix, la sécurité, la cohésion sociale à travers une réconciliation véritable de ses fils et filles. Il compte organiser une lutte acharnée contre le terrorisme et pour le renforcement constant de la capacité à défendre l’intégrité territoriale.
Il se donne aussi pour objectif de réinstaurer en cinq ans "la bonne gouvernance qui est la base de notre progrès et de notre développement à tous". Une bonne gouvernance qui se décline dans le respect des droits humains et de l’Etat de droit, une saine administration de la justice, un choix rigoureux des hommes et des femmes qui seront chargés des responsabilités étatiques à tous les niveaux.
L’ex-premier ministre de Blaise Compaoré insiste également sur l’urgence d’assurer une gestion rigoureuse des finances publiques pour garantir le développement du Burkina. Cela passe par une traque permanente de la corruption, l’enrichissement illicite, les trafics d’influence et tout ce qui freine l’administration dans son essor. La bonne gouvernance dont se réclame Kadré Ouédraogo suppose des services administratifs efficaces et accessibles à tous, un développement économique accéléré par la mise en place d’un cadre macroéconomique saint qui inspire la confiance et attire à nouveau l’investissement. « Il faut que nous puissions veiller à des infrastructures physiques et institutionnelles de qualité. Il faudrait également que nous assurions un environnement urbain et rural durable qui va porter tous nos efforts et toutes nos politiques de développement », a-t-il indiqué.
Le "Mouvement Agir Ensemble" qui espère le conduire à Kosyam au soir de la présidentielle de 2020 sonne la mobilisation depuis sa création le 7 septembre 2019. Meetings, conférences de presse, interviews et autres activités publiques, le mouvement dirigé par Boubacar Diallo est sur tous les fronts.
Comme pour assurer le service après vente, quelques jours après la présentation de voeux à la presse de leur champion, ses premiers responsables étaient face à la presse le 21 janvier pour commenter l’actualité et indiquer le chemin qui, selon eux peut ramener la paix et la stabilité dans notre pays. Après avoir désigné le régime comme étant le responsable de l’insécurité qui règne dans notre pays, ils ont estimé que le retour à la paix passe par la réconciliation nationale et le retour des exilés politiques et la mise en place d’une justice transitionnelle.

Frédéric Tianhoun et avec Dominique Koné
Kaceto.net