Le 8 mars dernier, alors que le pays entier célébrait la journée internationale des droits de la femme, les villages de Barga, Dinguila et Ramdolah, dans le Yatenga sombraient dans l’horreur. Officiellement, 43 de nos compatriotes ont été froidement abattus par des individus habités par la haine de l’altérité.
Deux associations, l’Association Tabital Pulaaku Burkina (TPB) et le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) avancent le chiffre d’une cinquantaine de victimes, principalement des Peuls et appellent à un sursaut national "contre ces crimes qui nuisent à l’intérêt de notre pays"

En accord avec l’Association Tabital Pulaaku Burkina (TPB) et de plusieurs autres organisations, le CISC a pu méner des investigations sur les graves massacres de Dinguila et de Barga. Alors, pour le moment voici ce qu’on peut rétenir de cet évenement malheureux qui s’apparente à un nettoyage ethnique si les Burkinabè sincères restent assis à ne rien faire :

A 5 heures 30 mn, le dimanche 8 mars des individus arrivés à motos dans la commune de Barga ont tué des habitants dans les concessions des villages de Barga, Dinguila et Ramdolah, ciblant principalement des hommes et détruisant entièrement des villages.

A cette heure ; le bilan s’élève à près d’une cinquantaine (50 aine) de victimes mais il ne cesse de s’alourdir au fur et à mesure que les informations nous parviennent.
Les auteurs de ce nouveau massacre qui intervient 14 mois après celui de Yirgou (de sinistre mémoire) ont été parfaitement identifiés par les rescapés ; ce ne sont pas des hommes armés non identifiés mais des Koglweogos dotés en armes de guerre et venant de la commune de Titao.

Par ailleurs, cette tuerie n’est pas isolée ; au cours de ces derniers jours d’autres crimes ont été perpétrés contre plusieurs populations civiles et communautés du Burkina.

Le triste constat est que tout porte à croire que les groupes terroristes djihadistes, les milices terroristes Kogleweogos, les volontaires VDP colporteurs de la violence, et certains FDS auteurs des exactions extrajudiciaires travaillent tous pour l’effondrement de notre pays.
Il faut que ces crimes contre l’humanité cessent. A cette heure, nous continuons à collecter les informations afin de pouvoir traduire tous les responsables et leurs commanditaires devant la justice nationale et internationale.
Nous demandons instamment la dissolution des escadrons de la mort, de la milice Koglweogo mais aussi des VDP armés par l’Etat qui ont, selon nos informations, contribué à certains des crimes.

Nous demandons, à l’Etat, un travail sérieux pour un démantèlement des réseaux terroristes.

Nous demandons à tous les Burkinabè sincères de s’insurger contre ces crimes qui nuisent à l’intérêt de notre pays

Nous demandons à tous les amis et partenaires du Burkina de mettre tout en œuvre pour que ces crimes s’arrêtent ici et maintenant.

Nous invitons tous les hommes de médias, journalistes, les organisations démocratiques et de défense de droits de l’homme et les citoyens soucieux de l’avenir de notre pays, à nous rejoindre pour une conférence de presse pour ce Samedi 14 mars 2020 à la maison de la femme de Ouagadougou à 10 heures.

Le Bureau Exécutif National