C’est par un communiqué publié hier dans l’après-midi par le Service d’information du gouvernement (SIG), que les médias ont été informé du nouveau bilan du COVID-19. Sauf qu’il n’est pas exact.

Hier matin, le traditionnel point de presse animé par le coordonnateur national à la riposte du COVID-19, Pr Martial Ouédraogo n’a pas eu lieu à cause, explique t-il, "de difficultés dans l’acheminement des résultats des tests du Covid19 effectués hier 24 mars au laboratoire de Bobo-Dioulasso".
Dans l’après-midi, c’est un communiqué signé par la coordinatrice du Service d’information du gouvernement (SIG) qui a été transmis aux médias faisant état de la situation du COVID-19 au 24 mars 2020.
Le document, élaboré sur la base du rapport du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires indique le bilan suivant :
81 échantillons ont été analysés ;
32 nouveaux cas sont déclarés positifs au COVID-19 dont 31 à Ouaga et
1 à Dédougou ;
3 guérisons, portant à 10, le total des guérisons.
Depuis le 09 mars 2020 : 146 cas ont été confirmés.

Le communiqué rappelle ensuite la nécessité de "respecter les règles de précautions édictées par le ministère de la Santé et des mesures de restriction des activités instaurées sur l’ensemble du territoire national afin d’interrompre la chaîne de transmission de la maladie".
Comme on le constate le document ne mentionne nullement de décès ; autrement dit, on pourrait se réjouir qu’en plus du nombre de guérisons qui augmente, désormais à 10, il n’y ait pas eu de décès. Sauf que le communiqué est un faux, du moins, n’est pas exact.
Car le rapport du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires établi le 24 mars 2020 à 21 heures 00 minutes mentionne bien trois (3) décès.
Hier dans l’après-midi, nous avions révélé que le COVID-19 avait emporté un (1) malade, un salarié d’une entreprise minière interné à Tingandogo. (http://kaceto.net/spip.php?article8154)
Questions : pourquoi le communiqué signé par la coordonnatrice du SIG, Mafarma Sanogo, ne mentionne t-il pas ces trois décès ? Est-ce un fâcheux oubli ou une volonté délibérée de cacher la vérité aux Burkinabè ? Omettre de mentionner les trois décès, c’est tuer une deuxième fois les personnes emportées par le COVID-19. Déjà, le gouvernement avait longuement traîné les pieds avant de divulguer l’identité des premiers cas confirmés dans notre pays, un retard qui a sans doute occasionné plusieurs contaminations dans l’entourage proche du couple de pasteurs.
C’est dans la transparence que nous gagnerons la guerre contre la pandémie.
Pas dans les cachotteries !

Kaceto.net