Face à la pandémie de coronavirus qui frappe la planète, le Dr Jérôme Fagla Medegan nous a accordé une interview pour discuter des mesures prises par le gouvernement, des traitements proposés et …d’un remède de sa conception

Agence Ecofin : Bonjour Docteur Jérôme Fagla Medegan. Vous êtes certainement au courant de l’ampleur que prend la crise sanitaire qui secoue actuellement le monde. La pandémie de coronavirus avance en faisant des milliers de mort sur la planète sans qu’une réelle solution ne pointe le bout de son nez. Finalement, le seul espoir du monde semble résider dans le traitement à la chloroquine suggéré par le médecin français Didier Raoult. Que pensez-vous de ce traitement ?

Dr Jérôme Fagla Medegan : Je ne peux pas donner un avis sur les traitements utilisés ou préconisés par d’autres médecins. Pour ça, il faudrait que je les essaie, je ne peux pas dire qu’ils sont intéressants ou non, sans cela. Toutefois, je peux dire une chose. Il faut respecter les chercheurs. Nous ne pouvons pas salir notre nom, notre travail, en avançant des choses au hasard. Le Dr Didier Raoult a certainement des raisons, qui valent la peine d’être écoutées, de préconiser la chloroquine. Rien ne nous empêche de tester ce qu’il propose. D’ailleurs contre cette pandémie, toute arme est la bienvenue. Et il faut dire que le Dr Raoult travaille à l’institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection de la Timone, à Marseille, que je connais très bien pour y être passé à une époque de ma vie. Ce sont des gens si rigoureux que leurs chercheurs ne peuvent rien préconiser sans jamais avoir de preuves.

AE : Cela signifie-t-il que nous sommes totalement démunis face à la maladie ?

Dr Jérôme Fagla Medegan : Pas du tout. Et pour vous l’expliquer, il faut que je remonte un peu dans le temps. Les grandes épidémies, les pandémies, ont toujours jalonné l’histoire des peuples. L’une des plus connues, notamment sur le continent africain, est la variole qui a décimé des villes et des pays. L’humanité n’avait alors aucune solution à ce mal. Au fur et à mesure des épidémies de variole, les peuples ont tenté d’y apporter des réponses. L’une des premières réponses proposées a été la variolisation (consistant à inoculer volontairement des substances suppurantes de la variole, prélevées sur un sujet faiblement malade, à une autre personne pour lui éviter de faire une variole grave ; ndlr). Je ne vais pas rentrer dans des détails trop techniques. On savait par observation que ceux qui réussissaient à échapper à la variole ne l’attrapaient plus, donc certains médecins donnaient volontairement la maladie à certaine personne pour les protéger. On convient que cette technique, un peu barbare, était aléatoire et faisait des morts.
Plus tard, il y a eu des découvertes, avec l’anglais Jensen (il a expérimenté avec succès la possibilité d’utiliser, la vaccine, une maladie bénigne commune aux vaches et aux humains comme moyen d’immunisation contre la variole chez l’homme ; ndlr), la découverte d’Edward Jenner (un médecin de campagne anglais qui se sert de la vaccine, une maladie bénigne des vaches qui ressemble à la variole, pour immuniser une personne à la variole), puis enfin Louis Pasteur au début du 19e siècle, le vaccin a été mis au point. Seulement, les Africains n’ont pas attendu Louis Pasteur. Cela, je l’ai récemment dit à la Sorbonne et je vous le répète. Nos couvents de l’époque étaient des universités où on enseignait des principes de physique quantique, par exemple, ainsi que de nombreuses autres sciences. Le peuple béninois, dahoméen à l’époque, s’était particulièrement distingué à cette époque. Lors des épidémies de varioles, il se disait que les adeptes de la divinité vaudou « Sakpata » (divinité de la terre) ne contractaient jamais la variole.
(C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles cette entité est aussi appelée divinité de la variole depuis plusieurs années ; ndlr). Effectivement, les adeptes de cette divinité n’attrapaient pas la maladie. Quand les grandes épidémies arrivaient, c’étaient même eux qui soignaient les gens et n’étaient jamais contaminés. Finalement, j’ai compris que dans ces couvents, les gens avaient découvert le secret de la vaccination, des centaines d’années avant Louis Pasteur.

En fait, à l’initiation, les personnes souhaitant entrer au couvent subissaient des scarifications. Ces petites coupures étaient alors frottées avec une certaine poudre. Cette dernière était conçue avec des bandelettes ayant été utilisées pour soigner des personnes atteintes de variole, mélangées avec des plantes spécifiques qui affaiblissent l’agent pathogène. Le mélange était alors enterré pendant plusieurs mois. On les ressortait alors et on frottait les scarifications avec la poudre formée par cet agent pathogène affaibli. On retrouve donc les principes de la vaccination, à savoir la culture de l’agent pathogène, son affaiblissement puis sa réadministration pour immuniser contre la maladie dont il est responsable. C’était la première forme de vaccination, pratiquée 300 ans avant que Louis Pasteur ne conçoive son vaccin. Les béninois, un peuple fier qui a su vaincre par ses propres moyens une pandémie virale comme la variole, ne peuvent pas courber l’échine devant le coronavirus.

Ce n’est pas normal. Attention, il ne faut pas mal interpréter ce que je dis. Nous avons un gouvernement qui a su réagir à la menace et mettre en place des mesures adéquates. Ces mesures, le confinement et la distanciation sociale, nous devons les respecter à la lettre. Mais, nous ne sommes pas démunis contre le coronavirus. Nous avons une réponse adéquate à cette pandémie et elle est d’autant plus intéressante qu’elle vient de chez nous. Il ne faut pas oublier que les Chinois qui sont en train de vaincre la maladie dans leur pays ont impliqué, en plus de chercheurs de la médecine moderne, des médecins traditionnels dans la recherche de remèdes.

AE : Pouvez-vous nous expliquer comment vous pensez qu’on peut vaincre le coronavirus ?

Dr Jérôme Fagla Medegan : Le principe fondateur de ma méthode est le suivant. Tous les virus ont cela de commun, qu’ils ont besoin pour exister de la machinerie de leur hôte. Pour exister, le virus est obligé de parasiter les cellules du corps malade pour se reproduire. Il faut rappeler que dans le cadre de mes travaux, j’avais mis au point une molécule permettant au système immunitaire de sortir de sa sidération face au VIH pour combattre la maladie. Cette molécule peut être adaptée pour la pandémie actuelle. Si le coronavirus entre dans un corps, traité avec ma méthode, à la recherche de moyens de se reproduire et qu’il fait face à une résistance totale du système immunitaire, il ne peut pas y avoir de maladie. C’est aussi vrai pour tous les virus et autres cancers que ça l’est pour le coronavirus. Je suis d’accord avec le gouvernement béninois pour le confinement. Si en plein confinement, on trouve un cas dans un quartier et que le malade a été confiné avec sa famille ou avec de nombreuses personnes, on devra mettre en quarantaine toutes les personnes concernées.
Seulement, si on en arrive au niveau où il y a trop de contaminés pour que les personnes touchées soient contrôlées, que pourront nous faire ? Ce que je propose, c’est que nous utilisions des extraits de plantes, qui viennent de mes recherches sur le riche patrimoine de notre médecine traditionnelle ancestrale.
Ces plantes nous ont permis de vaincre la variole, la drépanocytose et tout récemment le virus du Sida. Elles peuvent vaincre n’importe quelle maladie virale simplement parce que, pour tuer, les virus ont besoin de se reproduire dans les cellules. Si on l’empêche de rentrer, le virus devient inoffensif. Nos extraits de plantes peuvent renforcer le système immunitaire au point de lui permettre de faire barrière au coronavirus. Ce que je demande, c’est que lorsqu’un cas est détecté, même simplement de manière préventive, qu’on donne mon médicament à sa famille. Ils n’attraperont pas la maladie. Les ministres qui sont obligés de se rendre dans le centre de traitement et les autorités peuvent également y avoir recours pour redonner confiance aux malades sans risque d’être contaminés.

En quelques jours, vous verrez, chez les personnes ayant pris mon médicament, les CD4 (une glycoprotéine importante dans la réponse immunitaire aux menaces) monter en flèche. Par exemple, chez les malades du SIDA, on est parfois passés de 10 CD4 à 50 CD4 en quelques jours. Dans le dispositif sanitaire béninois, un des techniciens chargés du dépistage prend mon médicament pour ne pas être contaminé, parce qu’il me fait confiance. Je ne donnerai pas de nom ici, mais quand bien-même toute son équipe viendrait à être contaminée, il ne le serait pas.

AE : Ce que vous proposez, c’est alors un vaccin, contre tous les virus ?

Dr Jérôme Fagla Medegan : C’est le terme qui se rapprocherait le plus de la fonction que mon extrait de plante aura dans la lutte contre la pandémie. Elle permettra aux personnes non malades de fournir une réponse immunitaire. Cela, contre le coronavirus, mais également contre n’importe quel virus. C’est assez simple en fait. Si le virus ne parvient pas à parasiter les cellules de son hôte, il devient totalement inoffensif. Les chercheurs partent d’idées qui les mettent sur le chemin de leurs recherches. Ce dont on est sûrs, c’est que c’est la seule façon dont un virus peut détruire, en parasitant. Alors mes recherches se sont orientées vers un moyen de l’en empêcher. Mon médicament dope le système immunitaire et empêche les virus d’entrer. Cela empêche la maladie de se déclarer.

AE : Donc on parle bien de se prémunir contre tout type d’infections virales ?

Dr Jérôme Fagla Medegan : Et même non-virales. Le médicament peut même être adapté aux cancers. Les cellules cancéreuses qui se multiplient de manière anarchique sont comme les virus. Le système immunitaire est préparé à bloquer toute reproduction anarchique de cellule. Si quelqu’un doute de ma méthode je suis prêt à faire tous les tests auxquels on voudrait soumettre mes médicaments. Je veux être jugé sur mes résultats. Et d’ailleurs, ma méthode ne se base pas que sur un seul produit. Il faut y adjoindre un autre médicament à base de plantes qui nettoie la sphère pulmonaire. Et c’est d’ailleurs pour ça que je suis confiant que ma méthode marchera même pour les personnes déjà malades. A un moment de la maladie, ce n’est plus le virus le problème, mais plutôt la détresse respiratoire qu’il cause. Mon second médicament nettoie la sphère pulmonaire et facilite à nouveau la respiration pendant que le premier règle le problème viral en dopant le système immunitaire.
Cela me rappelle ma visite dans un institut européen qui, à l’époque où le VIH tuait abondamment, voulait traiter la maladie avec l’AZT (encore appelé zidovudine, c’est le premier médicament antirétroviral utilisé pour le traitement de l’infection par le VIH). Ils s’étonnaient de me voir traiter la drépanocytose avec 8 molécules. Je leur ai raconté une petite histoire. Quand une personne souffrant de problèmes mentaux est prise de crise et agresse les gens dans la rue, une seule personne ne suffit pas à maîtriser le malade. Il faut peut-être 3 personnes. Une pour tenir son bras droit, l’autre son bras gauche et la dernière pour immobiliser ses jambes. Ça a donné la trithérapie, qui permet d’augmenter l’espérance de vie des malades du VIH. Il faut faire feu de tout bois contre le coronavirus. Je ne demande même pas qu’on utilise mon traitement seul. Qu’on l’ajoute à toutes les armes du gouvernement contre la pandémie. Le plus important c’est de sauver les gens. Qu’on continue le confinement et toutes les autres méthodes en ajoutant simplement mes médicaments au protocole de soins. Je suis prêt à ce que mon pays me juge sur mes résultats. Je n’ai rien à y gagner, je suis vieux, je ne cours pas après la gloire et je ne risquerais pas de jeter l’opprobre sur le patronyme de mes enfants si je n’étais pas absolument sûr de ce que je propose.

J’espère que les autorités de mon pays entendront mon appel et si d’autres jugent que ce que je propose mérite d’être testé, qu’ils nous contactent. De toutes les manières, nous n’avons pas les moyens des grandes puissances européennes. Nous ne pouvons pas faire sortir des hôpitaux de terre, capables d’accueillir des milliers de personnes. Ce sont leurs réponses. Nous n’avons pas leurs moyens, alors nous ne perdons rien à utiliser ceux à notre disposition, les plantes dont se servaient nos ancêtres pour soigner. Le Bénin, non pas seulement, mais l’Afrique toute entière peut apporter une réponse propre à elle dans la lutte contre le virus et elle réside dans la phytothérapie, en plus des mesures gouvernementales.

Propos recueillis par Servan Ahougnon
Agence ECOFIN