Madame la Directrice Générale de l’ANRP,
Monsieur le Président de l’Ordre des médecins,

C’est avec le cœur lourd et une pointe d’amertume et de colère que je m’adresse à vous en ces temps de peur panique mondiale due à la pandémie à coronavirus covid-19 (SARS-CoV-2). L’objet de cette lettre ouverte est votre croisade contre l’utilisation de la chloroquine et ses dérivés dans le protocole de traitement du covid-19 (SARS-CoV-2). En effet, l’Ordre des médecins et ensuite la Direction générale de l’Agence nationale de régulation pharmaceutique que vous dirigez ont, par voie de communiqués officiels, déclaré la guerre au protocole de soins conseillé par le Pr Didier Raoult de l’Institut hospitalier universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille.
Ne vous en déplaise et en dépit des arguments, fallacieux, que vous avancez pour justifier votre injustifiable décision, il n’y a, à ce jour, aucun protocole de traitement plus probant que celui incluant la chloroquine et ses dérivés, notamment l’hydroxychloroquine, en association avec l’azithromycine, un antibiotique. La chloroquine a été testée par les médecins Chinois, qui ont comparé ses performances à celles du Remdesivir, un antiviral qui a déjà obtenu trois brevets en Chine pour le traitement du coronavirus. Selon la littérature scientifique, le constat est que la chloroquine se démarque en montrant son efficacité sur plusieurs tableaux, notamment « pour contenir l’évolution de la pneumonie, pour améliorer l’état des poumons, pour que le patient redevienne négatif au virus et pour raccourcir la durée de la maladie ». Ces résultats seront confortés par ceux de l’équipe du Pr Raoult. Autre point positif pour la chloroquine, molécule mise sur le marché en 1949, elle coûte moins cher, a longtemps fait ses preuves et est sûre au niveau de la balance bénéfice/risque.

Madame la Directrice Générale de l’ANRP,
Monsieur le Président de l’Ordre des médecins,

Le choix est vite fait entre vos deux personnalités et le Pr. Raoult, expert mondialement reconnu des maladies infectieuses et qui travaille depuis trente ans sur la chloroquine. En effet, sans vouloir vous manquer de respect et sans vouloir insulter vos compétences, vous ne lui arrivez pas à la cheville et la probabilité que cela se produise un jour est nulle. Sur le plan scientifique, aucun de vous ne s’est distingué parmi ses pairs, au point de se bâtir une solide réputation mondiale. Pourtant l’homme que vous avez décidé de combattre est le meilleur dans son domaine. Dans le domaine de l’infectiologie, il est de loin le meilleur et ses productions scientifiques parlent pour lui. Comme qui dirait, c’est comme si deux joueurs du championnat national de football de deuxième division se permettent de « saquer » Christiano Ronaldo ou Lionel Messi.
Contrairement à vous, le Pr. Raoult n’a pas besoin des actions de « lobbying » – pour ne pas dire de corruption –des firmes pharmaceutiques pour assurer sa pitance ou pour assurer sa participation à des manifestations scientifiques. En sus, il place l’intérêt général, celui des patients, au-dessus des intérêts égoïstes de big-pharma. Jamais il n’aurait décidé de risquer de provoquer des centaines voire des milliers de morts dans son pays pour plaire à qui que ce soit. Contrairement à lui, vous avez décidé de rester dans les bonnes grâces de l’industrie pharmaceutique au détriment de la vie des Burkinabè. Peu vous chaut que le covid-19 tue les Burkinabè par centaines ou par milliers. Ce qui compte pour vous, c’est d’être dociles et de faire les gentils chiens-chiens devant vos maîtres obscurs dont le seul leitmotiv est le profit maximum à tout prix. Quelle insanité ! Que dis-je, quelle cruauté ! Quelle amoralité !
Derrière la censure de la chloroquine se mène une lutte à mort sous-tendue par d’énormes intérêts économiques. Ce que voudraient les laboratoires pharmaceutiques que vous défendez, c’est qu’une molécule autre que la quinine et les dérivés quinidiques ou un nouveau vaccin soit mis sur le marché pour endiguer le covid-19, ce qui leur assurerait des dizaines de milliards de dollars de profits. Même si vous n’êtes pas spécialistes de stratégie, j’ose croire que vous avez suffisamment de maturité intellectuelle pour comprendre ce qui se trame contre les peuples. Et je suis certain que vous cernez très bien les choses. Mais pourquoi diable alors entraîner l’Etat dans une voie sans issue ?

Etes-vous insensibles au point de ne pas redouter une catastrophe sanitaire en privant le Burkina Faso, pays aux ressources limitées, d’un traitement peu coûteux, qui a fait ses preuves et qui est en train d’être adopté par les pays les plus touchés par la pandémie ? Mêmes les autorités françaises ont décidé d’adopter la chloroquine pour les cas graves. Même si c’est une décision erratique, cette décision signifie que ces mêmes autorités hier récalcitrantes reconnaissent finalement que le Pr. Raoult a raison. Les USA, le Canada, le Maroc et bien d’autres ont adopté le protocole du Pr Raoult. En Italie, pays le plus touché en Europe, la chloroquine est désormais évoquée. Pourquoi le Burkina Faso va-t-il à rebours alors que son système de santé et son offre de soins sont exsangues ? D’ailleurs, quel protocole de soins est-il ici en vigueur ?

Madame la Directrice Générale de l’ANRP,
Monsieur le Président de l’Ordre des médecins,

Votre décision est de la non-assistance à personnes en danger et je pèse mes mots. En même temps qu’elle est potentiellement criminelle, elle constitue également une trahison parce que vous usez de vos positions respectives pour nous l’imposer. La chloroquine a démontré une puissante efficacité thérapeutique contre la plupart des coronavirus, dont le redouté SRAS de sinistre mémoire. A moins que vous démontriez le contraire, je vous enjoins de revenir à la raison. Car voyez-vous, la santé et la vie des Burkinabè sont sacrés et nous ne reculerons devant rien pour vous confondre et demander justice. Depuis vos décisions respectives, vous devenez responsables de la mort de chaque victime du coronavirus qui n’aura pas bénéficié du traitement adéquat au Burkina Faso.

Ouagadougou le 25 mars 2020