L’UNIR/PS a tenu ce lundi 27 avril 2020 au siège de son parti, une conférence de presse essentiellement consacrée à la question sécuritaire, à la gestion de la pandémie du CIVID-19 et à la fronde sociale.

D’entrée de jeu, le président de L’Union pour la Renaissance /Parti Sankariste (UNIR/PS), Me Bénéwendé Sankara a souhaité à tous les musulmans du monde et en particulier, aux musulmans du Burkina, un bon mois du jeûne du ramadan. Il espère que les "sacrifices de nos sœurs et frères musulmans soient exaucés afin que le Burkina Faso retrouve sa tranquillité, la paix, le bonheur dans la santé et la fraternité et que la miséricorde de Dieu triomphe du Covid-19".
Abordant les points inscrits au menu de la conférence de presse, qui sont pour lui des obstacles sérieux au développement de notre pays "en ce qu’ils ont des répercussions néfastes et directes sur notre économie, impactant sérieusement sur la croissance qui a dégringolé de 6,3% à 2% en un laps de temps record", Me Sankara , appelle à ne pas baisser la garde afin d’éviter l’affaiblissement de l’Etat.
Contre le terrorisme, il se félicite que de grandes actions militaires comme l’opération "Otapuanou" et Ndofu aient été menées pour porter des coups aux groupes terroristes qui sévissent dans l’Est et dans le Sahel.
Sur la fronde sociale qui paralyse plus ou moins le fonctionnement de l’administration, le patron de l’UNIR/PS considère qu’elle doit être maîtrisée afin de "consolider l’unité nationale qui passe aussi par la réconciliation nationale".
Commentant les allégations d’exécutions sommaires qui auraient été commises par l’armée contre des civils dans le Sahel, Me Sankara s’est indigné contre les conclusions de l’organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch.« L’ONG s’est contentée des déclarations de presse. C’est absurde. Quand on tue nos FDS, Human Rights Watch est où ? Le mécanisme interne du Burkina est fait de telle sorte que la leçon ne viendra pas d’ailleurs. Surtout pas des gens qui sont assis dans le confort de leurs bureaux à Londres ou à Washington pour écrire sur nous », a-t-il répliqué.
Pour ce qui est de la pandémie, l’UNIR/PS a tenu à féliciter le président du Faso pour son calme et le sang froid avec lesquels il gère un sujet d’une extrême délicatesse dont les conséquences à terme auront certainement des répercussions sur le plan économique et social dans le monde et particulièrement en Afrique."Rien ne peut se faire au hasard et en méconnaissance des réalités qui sont les nôtres. Gouverner c’est prévoir dit-on. Et personne n’ayant prévu le Covid-19, il est compréhensible que les hésitations et les tâtonnements alimentent toutes les polémiques savantes", s’agace t-il.
Par ailleurs, le président du parti a déclaré que les insuffisances et les lenteurs constatées dans la gestion de la pandémie, n’ont pas été un aveu d’impuissance ou d’échecs, mais le résultat d’une extrême prudence que recommande la gestion d’un virus qui défie toute l’humanité. Tout en félicitant le gouvernement pour le plan de riposte contre le COVID-19, il lui demande de rester à l’écoute du peuple et surtout répondre à ses attentes les plus pressantes telles que l’ouverture des marchés et commerces, la reprise des classes, la prise en charge des malades et du personnel soignant, etc. "En tout état de cause, la vie doit reprendre et l’Etat doit s’assumer pleinement en toute responsabilité. C’est pourquoi, l’UNIR/PS salue l’allègement progressif des mesures administratives en cours", a confié le 1er vice-président de l’assemblée nationale.
Il a toutefois insisté sur la rigueur et la discipline individuelle et collective dans le respect des mesures barrières, seule condition pour venir à bout de la pandémie.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net