Hier 30 avril en début de soirée, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) Eddie Komboïgo s’est adressé aux fidèles musulmans qui ont entamé depuis le 23 avril le Ramadan, 4è pilier de l’Islam.

C’est une tradition depuis qu’il est à la tête du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) : au début de chaque Ramadan, Eddie Komboïgo adresse un message de solidarité et d’encouragement aux musulmans en général et ceux du Burkina en particulier à l’occasion de l’accomplissement du 4è pilier de l’islam qu’est le Ramadan.
Cette année, la tradition a été respectée, mais avec plus de solennité. "Nous avons voulu innover et rompre avec la forme classique qu’avait le président de s’adresser aux fidèles musulmans", explique Yves Millogo, le secrétaire à la communication du CDP.

Il a profité de l’occasion pour s’exprimer sur la gestion de la pandémie par le gouvernement et sur la gouvernance en général. D’après lui, "il faut du sang froid pour gérer une telle crise, ce qui n’est pas le cas", regrette t-il, notant au passage que l’opposition n’a pas été associée dès le début à la réflexion sur les mesures à prendre pour contrer le COVID-19. Il a aussi regretté qu’il n’y ait que "l’hôpital Blaise Compaoré [NDLR,Tingandogo], le meilleur pour prendre en charge les malades".
Pour lui, les marchés n’auraient pas dû être fermés. Il fallait juste installer les mesures barrières et les laisser fonctionner sachant que "le secteur informel représente 80% de l’économie nationale" . Il appelle également à la fin de la quarantaine parce que dit-il, "Ouaga et Bobo-Dioulasso, c’est 80% de la production nationale".
Interrogé sur le limogeage du coordonnateur nationale de la riposte à la pandémie, le Pr Martial Ouédraogo, il considère que "ce n’est pas seulement le coordonnateur et la ministre de la Santé qu’il faut démissionner, mais tout le gouvernement, y compris le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré".

Kaceto.net