Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a présidé hier 11 mai, la deuxième session du Comité national de gestion de la crise de la pandémie du Covid-19. Une rencontre qui vise à revisiter la feuille de route dudit comité afin de répondre aux attentes de la population.

Dans le combat que mène le Comité national de gestion du COVID-19 depuis mars 2020, il était temps de faire une halte pour évaluer le chemin parcouru, examiner les résultats des actions entreprises et apporter des ajustements pour être en phase avec l’évolution de la pandémie. La 2ème session se tient au moment où le gouvernement a décidé l’allègement des restrictions des libertés avec notamment le recul de l’heure du couvre-feu, la fin de la quarantaine pour les villes ayant enregistré au moins un cas confirmé, la reprise des transports en commun, la réouverture des marchés et yaars, etc. "L’allègement des mesures barrières et la restructuration du comité visent à donner de notre action plus de dynamisme et plus d’efficacité dans la réponse au Covid-19. Cela exige de nous, plus de courage, d’abnégation et une réorganisation de notre dispositif pour faire face à ces nouveaux enjeux" a déclaré le premier ministre, par ailleurs président du comité national de gestion de la pandémie.
Ainsi, à l’étape actuelle de la lutte, le gouvernement a décidé de restructurer le Comité créé en mars dernier en mettant en place un nouveau comité national de gestion de la crise de la pandémie. Selon le premier ministre Dabiré, le nouveau comité national de gestion de la crise disposera de comités sectoriels dans un certain nombre de départements ministériels, pour traiter de questions spécifiques, et de comités régionaux, pour travailler sur le terrain, dans la prise en charge du Covid-19. "La réorganisation de notre dispositif, fondée désormais sur une approche globale de la lutte et non sur les questions purement sanitaires, permet de créer des comités sectoriels dans les domaines qui ont souffert de la crise. Elle permet également de mieux soutenir le ministère de la Santé dans la coordination des comités régionaux qui se battent sur le terrain pour contrer la propagation de l’épidémie. Ces comités sectoriels et régionaux ont la mission de proposer des plans d’actions sectoriels et régionaux pour juguler les effets de la crise.
Cette nouvelle approche s’est avérée indispensable pour mieux appréhender et traiter les multiples implications de la crise engendrées par la maladie CoviD-19" a expliqué le premier ministre. Le chef du gouvernement a annoncé qu’ un Secrétariat exécutif va servir d’interface entre le président dudit Comité, les départements ministériels et les différentes régions du pays.

Dans cette nouvelle étape de la lutte contre la pandémie, de nombreuses actions "urgentes" seront prises pour mettre fin à la maladie. D’abord, un plan global qui fasse la situation de la maladie, des principales orientations et de la mobilisation des ressources, en faisant apparaître le gap qu’il faut prendre en charge avec les partenaires techniques et financiers sera élaboré. Ensuite, il s’agira d’élaborer un nouveau plan de communication, qui "doit permettre de faire en sorte que les populations adhèrent à l’idée selon laquelle, la maladie est une réalité dans notre pays, et qu’elles adoptent les bonnes pratiques en matière de gestes barrières", a indiqué le chef du gouvernement.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net