Coupables de violences physiques et verbales contre d’autres travailleurs du MINEFID le 20 mars dernier, trois agents qui reprochaient à leur manière leur collègue de saboter un mouvement de grève viennent d’être révoqués de la fonction publique.

La vidéo avait fait le tour des réseaux sociaux et des rédactions au point de devenir virale en quelques heures. Le 20 mars 2020, une salariée du service des impôts du Centre avait été prise à partie par ses collègues qui lui reprochent d’être au bureau au lieu d’être sur le piquet de grève avec ses collègues. Sur les images, une des syndicalistes administre une claque chèche à sa collègue, laquelle réagit. L’altercation est violente. Deux jours plus tard, le Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID) avait réuni les protagonistes pour une séance d’explications et de réconciliation. Un communiqué avait été signé, mettant fin à fin à l’incident. Mais au niveau de l’Etat, l’affaire était loin d’être close. Au contraire. Une procédure disciplinaire a été engagée et hier en conseil des ministres, le gouvernement a décidé de sanctionner durement les fautifs. Pour l’exemple.

Ainsi, reconnus coupables "d’indiscipline très grave dans l’exercice de leur profession", trois agents du ministère de l’Economie, des finances et du développement (MINFID) ont été purement et simplement révoqués de la fonction publique "en application des dispositions des articles 158 et 170 de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la Fonction publique d’Etat". Il s’agit de BANDAOGO née SOUDRE FATIMATA, Mle 261 237 H, Contrôleur des impôts ; YONLI Aguima Jean Pierre, Mle 261 239 H, Contrôleur des impôts et TRAORE Ardjouma Kinta, Mle 261 242 J, Contrôleur des impôts.
L’affaire est-elle pour autant terminée ? Rien n’est moins sûr !

Kaceto.net