Réaction d’un citoyen au communiqué du CDP publié le 1er juin suite aux attaques terroristes du marché à bétail de Kompienbiga et sur l’axe Foubé-Barsalogho.

Dans sa sortie médiatique en date du 1er juin 2020 et relative aux récentes attaques terroristes perpétrées dans notre pays (à Kompienbiga et sur l’axe Foubé-Barsalogho), le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) s’est fendu d’une déclaration dans laquelle il s’est insurgé contre le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et son gouvernement. Morceaux choisis : « Nous fustigeons l’abandon, la négligence et surtout l’insouciance du gouvernement, qui est plutôt préoccupé par sa réélection en menant des activités de campagne déguisées que de s’occuper de la sécurité du peuple burkinabè ». Diantre ! La démarche du CDP sent clairement le roussi avec sa politique politicienne qui consiste à refuser malhonnêtement de reconnaître les efforts fournis par le gouvernement pour sortir le pays de l’auberge sur le plan sécuritaire. Opérations Otapuanu (à l’Est et au Centre-Est) et Ndofou (au Nord, Centre-Nord et Sahel) ; votes de lois sur l’état d’urgence, la programmation militaire (pour permettre au gouvernement d’avoir les moyens financiers nécessaires pour doter nos forces de sécurité en matériels militaires adaptés à la lutte contre le terrorisme), les volontaires pour la défense de la patrie ; opération Bourgou 4 et celle de sécurisation de nos frontières en tandem avec les forces de sécurité ivoiriennes ; opération conjointe de la zone des trois frontières (Burkina, Mali et Niger), etc., sont autant d’actions qui achèvent de convaincre même les plus sceptiques que le gouvernement ne dort pas sur ses lauriers et fait sans cesse plutôt montre d’une imagination à nulle autre pareille pour contenir l’hydre terroriste avec laquelle l’ancien régime a fait pendant des lustres bon ménage à travers « un pacte de sang » nauséeux et scélérat.
Même si après le succès d’Otapuanu, l’hydre terroriste semble reprendre du poil de la bête dans l’Est du pays, cela ne signifie en rien que le gouvernement est à court d’imagination ou qu’il ne fait pas siens les impératifs de la sécurisation de nos populations.
En fustigeant ainsi l’action gouvernementale avec des arguments qui volent au ras des pâquerettes, le CDP prend des vessies pour des lanternes. Il se trompe lourdement dans ses appréciations et en est lui-même conscient. Seulement, démagogie et arrivisme obligent ! Quand le CDP invite le gouvernement « à redoubler d’efforts », on est tenté de lui rétorquer de garder son évangile selon Eddie Komboïgo dans sa besace, car c’est ce que fait depuis le gouvernement qui n’observe aucun répit dans cette lutte. Plutôt que de saisir cette occasion pour annoncer à l’opinion la partition qu’elle entend jouer dans cette croisade, le CDP a raté le coche de se taire. Quand on ne peut pas applaudir les efforts herculéens de son adversaire, on se tait et bat pavillon bas. Dans sa logorrhée pamphlétaire rapetissante digne des politicards de nos tropiques, le CDP trouve que « le gouvernement est plus préoccupé par sa réélection ». Si c’est organiser les opérations d’établissement des cartes nationales d’identité burkinabè et d’enrôlement des électeurs en prélude aux élections de novembre 2020, qui vaut une telle volée de bois vert au gouvernement, il ne nous reste qu’à saluer la mauvaise foi, la duplicité et l’inconséquence du CDP qui a bel et bien fait partie de la classe politique (CFOP) qui a réclamé mordicus, lors du récent dialogue politique, la tenue des consultations électorales à la fin de cette année 2020.
Enfin, pour le CDP, l’Exécutif de notre pays « a sacrifié l’éducation de toute une génération ». Quand on sait que du fait du covid-19, la mesure prise par nos autorités dans le secteur éducatif s’apparente à celle prise par bien des pays africains et européens en la matière, on est tenté de demander au CDP si ces pays ont aussi sacrifié l’éducation chez eux. En notant que notre Exécutif « préfère maintenir dans l’ignorance » toute une génération, le CDP montre là qu’il est à court d’arguments qu’il cherche à fabriquer à tout prix. Car, les réalisations du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans ce secteur prouvent bien le contraire et ce n’est pas ici le lieu de les énumérer. Fort heureusement, les lieutenants du CDP et leurs ouailles les connaissent bien du bout des doigts.

Ragomepaoba Ouédraogo