Depuis maintenant quelques années, la cohésion sociale au Burkina est mise en branle. Et la situation continue d’être préoccupante avec l’insécurité grandissante, la survenue des tensions communautaires, la fronde sociale bouillonnante opposant gouvernements-travailleurs mais aussi la divergence sur certaines questions politiques. Et cette situation handicape sérieusement l’essor de notre cher Burkina-Faso.

C’est pourquoi, nous insistons sur la nécessité de tenir un Cadre inclusif national de dialogue, qui aura comme vision « un Burkina stable, uni, et émergeant ». Puisque déjà en mars 2020, nous appelions à travers un point de presse à la tenue de cette assise inclusive.
Dans une courtoisie républicaine, ce cadre national permettra de dialoguer et d’aborder les sujets fâcheux en lien avec la vie de la Nation sans complaisance afin de trouver un mécanisme spécial pour épuiser tous les passifs. La situation que traverse notre pays commande la mobilisation de tou-s(tes) les fils et filles du pays, tous les pans de la société burkinabé : classe politique, leaders coutumiers, religieux, syndicats, OSC. Afin d’arriver au vrai Etat-Nation, stable qui garantit les droits de tous. Puisque de nombreux sujet liés à la vie ont encore besoin d’être réexaminés : Fonctionnement de l’administration, les questions de décentralisation, la justice, la relance économique, les réformes politiques et institutionnelles. En effet, toute la Nation de façon souveraine redéfinira les principes de la cohésion sociale. Au soir de ce rendez-vous, tous s’engageront à bannir tous les discours et actes au relent divisionniste, identitaire, politicard, régionaliste, corporatiste.
Au plan politique par exemple, cela pourra aider à aplanir toutes les divergences pouvant conduire à des troubles post-électoraux. Puisque à travers ce dialogue, la classe politique proposera un schéma pour anticiper sur les différends qui pourraient être liés aux élections. Dans ce même registre, nous nous demandons dans quel contexte vont se tenir les élections au regard des situations sécuritaires et humanitaires difficiles que connait le pays ? Organiser les élections à bonne date est constitutionnel, mais le faire avec tous les Burkinabè est aussi constitutionnel. Pourtant, à ce jour, tous les indices montrent que les élections ne pourront pas se tenir sur tout le territoire à date indiquée. Donc, voici encore une des raisons d’aller vers une assise entre Burkinabé.
C’est pourquoi ,nous en appelons de vives voix, le président du Faso qui en a les prérogatives, de convoquer cette assise souveraine pour que notre cher Faso ne se désagrège pas. Il est le garant de l’unité nationale et de ce fait, de la bonne marche du Burkina.

Par ailleurs nous invitons tous et chacun à œuvrer dans le sens de la stabilisation du climat social et de l’édification d’une société meilleure. L’Etat est fragile et nécessite le concours de tous pour sa préservation.
Vive la cohésion sociale !
Vive le Burkina apaisé !

Ouagadougou le 08 juin 2020

Lassane OUEDRAOGO,
Le coordonnateur national
Contact : 002226 70 81 13 91,
E-mail : mouve226cite@gmail.com