Je voudrais partager avec vous les résultats d’une analyse que j’ai faite sur la visibilité des étiquettes de partis politiques burkinabè dans les titres des articles de la rubrique
« Politique » de lefaso.net (la précision est ici importante, pas de généralisation) concernant l’ensemble de la période 2015 -2020. Plus de 3400 titres de cette importante rubrique « Politique » ont été passés à la moulinette.

Le graphique ci-après montre que le MPP, le CDP, l’UPC et la référence générique
« Opposition » ont été très clairement les plus mentionnés dans les titres des articles de la rubrique « Politique » de lefaso.net entre 2015 et 2020. Aux autres partis d’en tirer des enseignements pour leurs stratégies de communication et de présence médiatique.

Cerise sur le gâteau, j’ai voulu savoir comment ces différentes étiquettes politiques étaient articulées autour de deux champs verbaux structurants : le champ verbal
« devoir, falloir, vouloir, souhaiter » (champ donc du « devoir (responsabilité) » et de la « volonté ») et le champ verbal « dénoncer, condamner, accuser » (champ donc de la mise en cause et de la condamnation). Le graphe de nœuds orientés ci-après, généré sous GEPHI, nous en donne la configuration.
Il en ressort nettement que le MPP et l’UPC sont les principaux « actants-sujets » de ces deux champs verbaux. Mais, à l’UPC (et dans une moindre mesure, à l’opposition de façon générique) le champ verbal du « dénoncer, condamner, accuser » et au MPP le champ verbal du « devoir, falloir, vouloir, souhaiter ». Le CDP, deuxième sur le podium en termes de visibilité, est quant à lui assigné en quelque sorte à la discrétion sur ces deux champs verbaux.

Ousmane SAWADOGO, Consultant Text Mining, Text Analytics, Analyse sémantique – Kaceto.net