De la musique live et de l’humour ont été au menu de la soirée de clôture du SITHO 2016. Dans l’esplanade du SIAO, alors que les exposants venus de la sous-région ouest africaine mais également des quatre coins du Burkina remballait leurs affaires, les décibels de la musique d’inspiration traditionnelle ont commencé à monter, devant un petit public qui n’a pas boudé son plaisir
Le nom le plus populaire de la musique traditionnelle moaga, Zougnazangmda a été le premier sur scène. Accompagné par tout son orchestre, puis par ses danseuses il a offert 30 minutes d’ambiance à une assistance euphorique. Ensuite viendra la musique Salou à travers la troupe de Mamadou Ilboudo dont le seul nom a suffi à déclencher les cris et les applaudissements. Avec ses puissantes cordes vocales, le Maitre du Salou, ce genre musical venu du Yatenga, va faire encore monter l’ambiance. Ses danseuses y auront également fortement contribué à travers leurs pas de danse endiablés faits de jeu de rein, d’acrobatie et de danse du postérieur.
Adama Zongo, avec lui aussi sa troupe d’un un super bassiste traditionnel, saura tirer son épingle du jeu en faisant la généalogie des spectateurs qui lui donnaient en retour des billets de banque. Véritable griot, il chantera l’histoire des villages, les noms de famille, des rois, et n’eût été l’insistance des organisateurs il aurait tenu sur scène au moins une heure de temps. Mais le programme de la soirée a voulu qu’il soit remplacé par un humoriste.
Elifaz, un jeune humoriste en vogue actuellement a su arracher des rires à l’assistance en dépeignant les conditions de vie dans les quartiers non lotis et l’incivisme en circulation. L’histoire retiendra cependant que c’est en musique que le SITHO 2016 a refermé ses portes.

La grosse vedette de cette soirée finale a été Adama Dembélé. Avec son orchestre, dans une belle ambiance live, il a fait entendre les décibels même dans les maisons environnantes. Le public n’était certes pas très nombreux mais ceux qui étaient là ont manifesté leur contentement durant tout le spectacle ; certains par des pas de danse, d’autres par des cris et des applaudissements.
Les spectacles tous en live se sont déroulés tous les soirs pendant le SITHO, sous la direction du CENASA qui a assuré la sélection des artistes et la sonorisation notamment. Selon M. Bonkoungou un responsable du CENASA, il s’agit de mettre en valeur la culture burkinabè et de la donner à être connue à tous les exposants et visiteurs du Salon. C’est pour cela que tous les artistes programmés sont d’inspiration traditionnelle.
Rendez-vous donc en 2017 pour une autre édition du SITHO et pour savourer de la musique live, la vraie musique comme le disent les puristes.

Hermann Wendkouni Nazé