Le Président de l’UPC Zephirin DIABRE, a accordé ce mardi 14 juillet 2020 un entretien à RFI. Cette sortie du Président de l’UPC, à quatre mois de la présidentielle au Burkina Faso, intervient à un moment crucial du débat pluriel sur le bilan de la présidence de Roch Marc Christian Kaboré

Adoptant la posture de l’homme de la situation pour le quinquennat 2020-2025, le candidat Zephirin DIABRE tire à boulet rouge sur la gestion de la situation sécuritaire au Burkina Faso. Pour lui en résumé la dégradation de la situation sécuritaire est une conséquence du manque de solutions appropriées apportées par le Président Roch Marc Christian Kabore.

D’entrée de jeu, il est important de saluer la mémoire des Burkinabè tombés par le fait des groupes terroristes qui imposent une guerre sans répit au Burkina Faso.
L’histoire retiendra qu’aux lendemains de sa prise effective du pouvoir, le Président Roch a été confrontée à une déferlante d’attaques terroristes sur le territoire Burkinabè. Cette nouvelle donne tragique n’avait pas été prévue dans le programme de société d’aucun candidat à la présidentielle de 2015, Zéphirin DIABRE y compris.
Il aura fallu au Président Roch de réadapter son projet de gouvernance afin de mettre en marche une armée Burkinabè en construction dans ce type de conflit qui est nouveau dans son histoire. Des erreurs spécifiques à une armée en construction ont certainement été commises, mais elle s’est au fur et à mesure adaptée à la situation avec à la clé des acquis certains.

Ce qui est très souvent déplorable chez les opposants au Burkina Faso en particulier le président de l’UPC, c’est cette posture de s’inscrire dans le dilatoire en laissant la gestion de la crise sécuritaire combien difficile du pays à la seule capacité du Président Roch. C’est parce que le Burkina Faso existe encore pays que chaque opposant rêve d’être porté à la magistrature suprême. Si l’opposition par la critique facile abandonne la gestion de la crise sécuritaire à la seule prérogative du président du Faso, elle sera confrontée à la même triste réalité si d’aventure elle parvenait au pouvoir.

Certes, il est du devoir du Président Roch Marc Christian Kaboré en sa qualité de chef suprême des armées d’apporter une réponse appropriée à la situation sécuritaire, cependant il aurait été plus patriotique pour l’ensemble des forces vives du pays de taire les querelles afin de constituer un front commun de lutte contre le terrorisme, ce phénomène nouveau au Burkina Faso.

C’est ici l’occasion de féliciter et d’apporter le soutien de notre structure aux FDS qui abattent un combat difficile au risque de leur vie contre les groupes terroristes.

Il est tout aussi vrai qu’en période de campagne électorale presque tous les coups sont permis, mais il est important de civiliser le débat pour ne pas briser les fondations du pays car les hommes politiques passeront et le Burkina Faso demeura toujours.

Ouagadougou le 14 juillet 2020

Pour MPCS

Moussa Sawadogo

(Secrétaire chargé aux relations extérieures)