La pandémie de la Covid-19 n’en finit pas de remettre en cause le mode de fonctionnement de la médecine en France. S’il n’est pas question de conflit d’intérêt entre médecins exerçant des fonctions publiques et devant décider de l’adoption ou du retrait d’un médicament et les big pharma, la relation d’intérêt est, elle, bien engagée au vu du dossier de France Soir sur les médecins payés par Gilead.

Le N°1 de cette liste qui émarge chez Gilead est le Pr François Raffi de Nantes, qui a perçu 541.729 € des bidg pharma dont 52.812 € de Gilead. Est-ce un hasard si on nous apprend que le coup de téléphone anonyme pour menacer Didier Raoult, s’il persistait avec l’hydroxychloroquine, est parti du téléphone portable du service d’infectiologie du CHU de Nantes, dont François Raffi est chef de service ? Sûrement une pure coïncidence, ironise France Soir.

Presque tous les principaux médecins anti-Didier Raoult émargent aussi chez le groupe américain d’après le dossier présenté par France Soir. En deuxième position, on retrouve Jacques Reynes de Montpellier avec 291.741 €, dont 48.006 € de Gilead et 64.493 € d’Abbvie. Or Jacques Reynes a été sollicité par le ministre de la Santé, Olivier Véran, pour piloter l’essai clinique du protocole Raoult à Montpellier alors qu’il est en même temps le coordinateur national de deux études sur le remdesivir pour le compte de Gilead. Il n’avait sûrement pas eu le temps d’envoyer au Ministre sa Déclaration publique d’intérêts (DPI).

En troisième position, arrive Pr Karine Lacombe de Paris – Saint Antoine avec 212.209 €, dont 28.412 € de Gilead. La plupart de ces médecins sont à tu et à toi avec ceux chargés de prendre les grandes décisions publiques en matière de médicaments et de vaccins.

Financial Afrik